“Je fais à mon corps ce que nous faisons à la planète”, a déclaré à l’AFP Nicolas Vandenelsken, qui se définit comme un “éco-aventurier”, en arrivant à Paris pour son 84e marathon, après avoir traversé 10 régions depuis le 3 septembre.
Son itinéraire de 42,2 kilomètres de marathons doit ressembler à un cœur sur une carte de France.
Vandenelsken – militant dans deux associations dédiées à la sensibilisation au climat dans le sport – a rencontré sur son chemin des enfants, des associations et des agriculteurs.
À Paris, il a rencontré la ministre française des sports, Amélie Oudea-Castera, à qui il a dit : “Le sport est un levier incroyable pour toucher un maximum de personnes”.
Vandenelsken, qui a fait vérifier sa forme physique par des médecins avant de s’élancer, a déclaré à l’AFP qu'”avec ma force mentale et mon entraînement, je suis capable de m’en sortir”.
Mais il a ajouté : “Je ne conseillerais à personne de courir 100 marathons en 100 jours, car je m’attends à en ressentir l’impact dans mes articulations dans cinq ou dix ans.”
Vandenelsken a fait coïncider ses courses avec la coupe du monde de football au Qatar, qui a été critiquée, entre autres, pour son empreinte carbone.
Mais il a déclaré à l’AFP que sa préoccupation allait bien au-delà de cet événement majeur.
“Toutes ces grandes organisations devraient penser d’abord à respecter l’intégrité de la nature avant de penser au business du sport, avant de penser à l’argent”, a-t-il dit.
Parmi les mesures concrètes, M. Vandenelsken a déclaré qu’il souhaitait voir des quotas de transport pour les grands événements comme le Tour de France, et la rénovation des infrastructures sportives existantes plutôt que leur construction à partir de zéro.
“Mon objectif est de faire voter une loi”, a-t-il déclaré à l’AFP.
Son dernier marathon doit le mener à Valenciennes, dans le nord de la France, le 10 décembre.