Lors de son discours à la nation en début de semaine, le président Macron a annoncé que la France disposerait bientôt d’une “nouvelle arme” dans la lutte contre le Covid-19. Nous vous présentons quelques-uns des médicaments antiviraux qui pourraient être disponibles en France.
Ce pourrait être un sacré cadeau de Noël.
Alors que l’Europe se débat dans une cinquième vague de la pandémie, le Président Macron a déclaré en début de semaine que la France recevra les premiers “traitements réellement efficaces” contre les formes sévères du Covid-19 avant la fin de l’année.
Alors, de quels traitements parlait-il réellement ?
Molnupiravir
Commercialisé sous le nom de Lageviro, ce médicament a été développé par le géant pharmaceutique américain Merck.
Il se présente sous la forme d’une pilule à avaler par les personnes dont le test de dépistage du Covid est positif et réduit considérablement les chances de souffrir d’une maladie grave à la suite d’une infection. Il est pris deux fois par jour pendant cinq jours.
Selon une étude non évaluée par des pairs menée par Merck, le médicament peut réduire de moitié les hospitalisations et les décès chez les personnes atteintes de COVID-19.
Bien que ce traitement doive encore être approuvé par l’Agence européenne des médicaments (EMA), la France a déjà commandé 50 000 doses. S’exprimant devant le Sénat le mois dernier, le ministre de la santé Olivier Véran a déclaré que les pilules arriveront en France fin novembre ou début décembre.
Techniquement, l’EMA et l’Union européenne n’ont pas pu empêcher la France d’autoriser le médicament sur son territoire.
Paxlovid
Une autre pilule qui devrait être disponible en France avant la fin de l’année est le Paxlovid. Son développeur, Pfizer, affirme qu’il réduit de 89% le risque que les patients infectés par le Covid tombent gravement malades – s’il est pris dans les trois jours suivant l’infection.
Alors que le Lageviro provoque la mutation de l’ARN du virus et l’arrêt de sa réplication dans le corps humain, le Paxlovid inhibe une enzyme qui permet aux protéines virales du Covid-19 de se développer en premier lieu.
Dans une interview accordée au Parisien en juillet, Jean-François Delfraissy, président du conseil scientifique français sur le Covid-19, s’est montré optimiste quant au potentiel du médicament. Il a déclaré qu’un quatrième mot, “guérir”, serait ajouté à l’approche actuelle du virus par le pays : “tester, tracer, isoler.”
Le Paxlovid est plus cher à produire que le Lageviro et pourrait donc ne pas être utilisé autant. Le gouvernement n’a pas révélé combien de doses ont été commandées. Delfraissy avait initialement déclaré que les doses seraient disponibles à l’automne de cette année.
Ronapreve et Regkirona
Deux autres médicaments ont été approuvés par l’EMA jeudi, après le discours de Macron, et pourraient bientôt être mis à disposition en France.
Ronapreve et Regkirona agissent en ciblant les protéines du virus Covid-19 qui lui permettent d’infecter les cellules humaines.
Ces traitements sont administrés soit par injection, soit par perfusion intraveineuse, aux premiers stades de l’infection, afin de prévenir les maladies graves.
L’Union européenne a déjà commandé 55 000 traitements Ronapreve, mais on ne sait pas quand ni si ce médicament sera utilisé en France.
Dans une déclaration jeudi, Stella Kyriakides, la commissaire européenne chargée de la santé et de la sécurité alimentaire, a salué le développement de ces nouveaux traitements comme une “étape importante”, mais a insisté sur le fait que “la vaccination est le seul moyen préventif de sortir de la crise.”
