Un rival au livret rouge est prêt à affronter les TGV français sur une ligne lucrative au départ de Paris, brisant ainsi la mainmise de la SNCF sur les services ferroviaires à grande vitesse du pays.

La compagnie italienne Trenitalia va commencer à exploiter des services sur la ligne lucrative à grande vitesse Paris-Lyon à partir du 18 décembre.

Les billets pour le service Frecciarossa (“Flèche rouge”) deux fois par jour sur la ligne Paris-Lyon-Turin-Milan ont été mis en vente le lundi 13 décembre, à partir de 23 € en classe standard et 29 € en classe affaires.

Elle proposera également un billet plus exclusif en “Executive Class” à 139 € pour Paris-Lyon et 165 € pour Paris-Milan, qui comprend un repas à la carte avec service par un serveur et une place assise dans une voiture de 10 places seulement. Une salle de réunion équipée de prises électriques et d’un écran plat de 32 pouces, pour des réunions jusqu’à cinq personnes, est également disponible.

Un troisième train quotidien devrait entrer en service ultérieurement, a déclaré Trenitalia, qui a confirmé qu’elle envisageait de s’installer sur d’autres lignes TGV françaises. La société n’a pas encore pris de décision “concrète” concernant une éventuelle expansion.

L’opérateur ferroviaire italien a promis que ses billets de classe standard seraient “vendus à bas prix” afin d’essayer d’égaler le service ferroviaire économique Ouigo de la SNCF, où les billets commencent à 16 €. Les prix des billets de Trenitalia et de Ouigo augmentent en fonction de la demande. Peu après l’ouverture de la vente des premiers billets, le siège le moins cher de la classe standard disponible sur le nouveau service était de 39 €, a rapporté BFMTV.

La SNCF, quant à elle, a contré la classe Executive de Trenitalia, avec un service Premium pour les voyageurs d’affaires sur la ligne Paris-Lyon, comprenant un accueil personnalisé à la gare. A bord, les passagers bénéficient d’un repas et de sièges plus confortables.

La compagnie française assure également plus de services quotidiens entre les deux villes françaises – un par heure contre deux à trois trains prévus par l’opérateur italien. Quant à la ponctualité, il est impossible de se prononcer sur le service Paris-Milan car il n’a pas encore commencé à circuler. Mais un ancien employé de SNCF Networks a souligné sur Twitter que 66,3% des TGV de Trenitalia étaient à l’heure en 2019, contre 77,9% pour les TGV de la SNCF.