Pourquoi le premier ministre français est poursuivi en justice pour des ralentisseurs.

Un panneau de limitation de vitesse à 30 km par heure sous un panneau pour un ralentisseur à Grenoble, France. (Photo de JEAN-PIERRE CLATOT / AFP)

L’association “Pour une mobilité sereine et durable” (Pour une mobilité sereine et durable) a déposé une plainte contre le Premier ministre français Elisabeth Borne, ainsi que contre le ministre de l’Environnement Christophe Béchu et le ministre des Transports Clément Beaune, pour mise en danger et inaction, selon une information de Ouest France.

L’avocat de l’organisation, Rémy Josseaume, a déclaré que l’objet de leur plainte est le “laxisme général” avec lequel les ralentisseurs ont été mis en place à travers le pays.

Le groupe a également cité une augmentation de la pollution en raison des ralentisseurs non standard, ce qui explique pourquoi les ministres des transports et de l’environnement ont été ciblés dans la plainte.

Selon RTL, l’organisation a déjà tenté de déposer des plaintes concernant “environ 450 000 ralentisseurs de tous types qui ne sont pas conformes à la réglementation”. Cette dernière plainte a été déposée auprès de la Cour de justice de la République, accusant les ministres de “mettre délibérément en danger la vie d’autrui.”

L’association cite une étude menée au cours de l’été, selon laquelle au moins un tiers des ralentisseurs français ne sont pas conformes.

“Il y a des conséquences particulières liées à des problèmes de bruit, des problèmes de fissures dans certaines maisons” a déclaré Josseaume au micro de RTL. “Ce sont des nuisances extrêmement importantes pour la consommation de carburant et en termes d’émissions de CO2.”

Ces conclusions ont été soutenues par la Drivers Defence League qui a constaté que “les ralentisseurs standards augmentent la consommation de carburant de 10,5 à 13 % ; alors que les ralentisseurs non standards augmentent la consommation de 26 à 28 %”, a déclaré le groupe à Ouest France en 2021.

“Pour une mobilité sereine et durable” souhaite que tous les ralentisseurs non conformes soient fixés, c’est-à-dire qu’ils ne doivent pas dépasser dix centimètres de hauteur, quatre mètres de longueur, et qu’ils ne soient installés que dans les zones où la vitesse est limitée à moins de 30km/h.

Outre la plainte pour mise en danger, M. Josseaume a également déclaré à RTL qu’un recours a été déposé contre l’État auprès du tribunal administratif pour inaction et “manquement grave à ses obligations en matière de lutte contre la pollution.”