La chef de la région parisienne Valérie Pécresse sera la candidate à la présidence du parti “Les Républicains”, a déclaré samedi le principal parti de droite français.

Pécresse a obtenu 61% des voix au dernier tour de l’élection primaire du parti, contre 39% pour son challenger Eric Ciotti, un député niçois partisan de la ligne dure.

C’est la première fois que le parti conservateur français choisit une femme pour être son candidat.

Je pense à toutes les femmes françaises aujourd’hui et je dis “merci” aux membres du parti pour leur audace”, a déclaré Mme Pécresse lors d’une conférence de presse après l’annonce des résultats.

“La droite républicaine est de retour”, a-t-elle déclaré à ses partisans.

Une politicienne expérimentée, Pécresse, 54 ans, a été ministre de l’enseignement supérieur, du budget et a été porte-parole du gouvernement sous l’ancien président Nicolas Sarkozy de 2007 à 2012.

Le positionnement de Mme Pécresse au centre-droit pourrait constituer un défi pour le président sortant Emmanuel Macron, qui a réussi à attirer les votes des partisans de la tendance centriste “Les Républicains” lors des élections précédentes.

Mais Pécresse se situe actuellement autour de 10-11%, loin derrière Macron et les candidats d’extrême-droite Marine Le Pen et Eric Zemmour.

Si elle est élue par les électeurs français, Pécresse a promis de “rompre” avec les politiques de Macron tout en mettant en garde les électeurs contre le soutien des candidats d’extrême droite.

Elle a déclaré que sa première action en tant que présidente serait de mettre fin à la semaine de 35 heures en France afin que les employés travaillent et gagnent plus.

Elle a également soutenu une position dure sur l’immigration, en disant que les personnes entrées illégalement dans le pays devraient être expulsées.

Partisane de l’Union européenne, Mme Pécresse a quitté Les Républicains en 2019 au milieu de divisions au sein de la direction après que le parti a obtenu de mauvais résultats aux élections européennes. Elle a réintégré le parti cette année.

Les Républicains, qui dirigent toujours plusieurs assemblées régionales et détiennent une majorité au Sénat français, sont le dernier des partis traditionnels de France à choisir leur candidat à la présidence.