Le directeur de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), Fatih Birol, avait déclaré au journal allemand Der Spiegel qu'”il pourrait y avoir des pénuries – par exemple de diesel, d’essence ou de kérosène, en particulier en Europe” pendant les vacances d’été, en raison des embargos pétroliers imposés à la Russie après l’invasion de l’Ukraine.
L’AIE est une organisation intergouvernementale autonome basée à Paris, faisant partie de l’Organisation de coopération et de développement économiques, qui a été fondée en 1974 à la suite de la crise pétrolière de 1973.
Mais tant le gouvernement français que les professionnels de l’industrie pétrolière en France ne s’attendent pas à des pénuries et ne voient pas la nécessité de puiser dans les réserves de trois mois du pays.
“Nous ne prévoyons pas de pénurie en France (…) de pétrole brut ou de gazole”, a déclaré à l’AFP Olivier Gantois, président de l’Ufip Énergies et Mobilités, qui regroupe les grands groupes pétroliers en France.
“Les approvisionnements sont déjà organisés. Heureusement, on n’attend pas le 3 juillet pour se demander si on aura du carburant pour les stations-service pour le week-end suivant.”
L’industrie a eu tout le temps de se préparer aux interdictions récemment déclarées par l’UE sur le pétrole brut russe et les produits raffinés russes dans six et huit mois respectivement, Francis Pousse, du groupe professionnel du secteur automobile Mobilians.
“Tout le secteur est en train de chercher et de trouver d’autres sources d’approvisionnement, car nous savons depuis deux mois que cela va se produire”, a-t-il déclaré.
Au total, 90 % des exportations de pétrole russe vers l’UE seront arrêtées d’ici la fin de l’année, ce qui donne aux pays le temps de trouver d’autres lignes d’approvisionnement.
Du côté des prix, le coût du litre de carburant reste élevé, et les experts prévoient qu’il le restera pendant un certain temps, mais il a baissé par rapport aux records de mars, où il dépassait 2 euros. Un litre de diesel en France coûtait en moyenne 1,8281 € à la fin du mois de mai.
Depuis avril, le gouvernement français a mis en place un système de rabais pour les automobilistes, qui subventionne 18c par litre de carburant.
Ce programme se poursuivra au moins jusqu’au 31 juillet, avec une option de prolongation.
