Paris repousse de deux ans l'interdiction des voitures en centre-ville

Les zones centrales de Paris seront progressivement confiées aux cyclistes et aux piétons. Photo : Eric FEFERBERG / AFP

L’interdiction de la quasi-totalité de la circulation automobile dans le quartier de Paris Centre, anciennement les quatre premiers arrondissements de la capitale situés au nord de la Seine, a été annoncée en mai dernier et doit entrer en vigueur cette année, avec un impact massif attendu sur les déplacements quotidiens.

L’arrondissement comprend les deux îles de la Seine, dont les points de repère sont la cathédrale Notre-Dame et la Sainte-Chapelle, et les rues étroites et sinueuses du Marais.

Une grande partie de la rive gauche historique et de son quartier de Saint-Germain-des-Prés ferait également partie de la zone dite “tranquille”, interdite à la circulation sauf pour les résidents, les taxis et les professionnels.

Il s’agit de l’un des nombreux projets de la maire socialiste Hidalgo visant à verdir l’une des villes les plus denses d’Europe et à lutter contre la pollution chronique de l’air, en récupérant les rues pour les piétons et en encourageant les vélos et autres modes de déplacement alternatifs.

Mme Hidalgo, dont la campagne pour la présidence française lors des prochaines élections est en perte de vitesse dans les sondages d’opinion, s’efforce de nettoyer la ville avant qu’elle n’accueille les Jeux olympiques d’été en 2024.

Mais les plans visant les conducteurs se sont avérés diviser, avec beaucoup se plaignant des énormes embouteillages pour les résidents ainsi que les millions de personnes vivant dans les banlieues n’ayant aucune option de transport public viable pour se rendre au travail dans la ville.

L’adjoint au maire David Belliard, en charge des transports, a déclaré que même après la fermeture en 2024, les déplacements en voiture privée dans les quartiers du centre seraient autorisés pour les personnes “allant au théâtre ou rendant visite à des amis” ou ayant “quelque chose à faire dans la zone”.

Les déplacements en voiture dans le centre pour faire du shopping seront également toujours autorisés.

Mais la ville “ne veut plus de trafic de transit, qui représente environ 50 % du trafic dans la zone”, a déclaré M. Belliard lors d’une conférence de presse.

C’est la deuxième fois ce mois-ci que la Mairie de Paris recule sur une mesure clé en matière de transport, après que les responsables aient repoussé à l’année prochaine l’interdiction des voitures anciennes et plus polluantes qui avait été fixée au 1er juillet.