Le procureur de Paris a ouvert une enquête préliminaire sur un ancien ministre français de l’environnement en raison d’une série d’accusations portées contre lui dans une récente enquête télévisée.

Au moins six femmes ont accusé l’écologiste Nicolas Hulot d’actes allant de l’agression sexuelle au viol. Trois d’entre elles ont décrit ses actions dans une émission de France 2 du 25 novembre Envoyé spécial.

Hulot a nié toute faute, déclarant que les allégations des femmes sont fausses.

Suite à l’émission spéciale, le parquet de Paris “a ouvert ce jour une enquête préliminaire des chefs de viols et d’agressions sexuelles”, a déclaré la procureure Laure Beccuau dans un communiqué.

L’enquête déterminera si les faits “caractérisent une infraction pénale et si, compte tenu du moment, la prescription de l’action publique est acquise.”

Le procureur ouvre souvent des enquêtes sur des accusations de violences sexuelles sur mineurs même si la prescription est acquise.

L’une des femmes qui s’est exprimée contre Hulot n’avait que 16 ans lorsqu’elle affirme que Hulot l’a agressée sexuellement en 1989 après avoir participé à une émission de radio avec lui. A l’époque, il était un journaliste connu.

Hulot a déclaré à BFM-TV avant la diffusion de l’enquête spéciale d’une heure que “dans le monde dans lequel nous vivons, être innocent ne nous permet plus de dormir tranquillement.”

“Je n’ai pas commis ces actes. Ces affirmations sont purement mensongères”, a-t-il ajouté, précisant qu’il n’y avait pas de preuve car les faits étaient prescrits.

L’émission de France 2 a également mis en lumière une plainte pour viol déposée en 2008 contre l’ancien ministre par la petite-fille du président français François Mitterrand, 11 ans après qu’elle ait affirmé que Hulot l’avait violée.

Un magazine français a rapporté la plainte en 2018 alors que Hulot était encore ministre de l’environnement dans le gouvernement d’Emmanuel Macron.