Moules-frites en danger : Les araignées de mer font des ravages sur la population française de moules.

Des moules sont observées sur la côte normande, dans le nord-ouest de la France. (Photo de JOEL SAGET / AFP)

Vous ne pouvez peut-être pas le voir depuis la terre, mais sous l’eau, une espèce invasive d’araignées de mer ravage la population de moules sur la côte ouest de la France.

En Normandie et en Bretagne, les mytiliculteurs luttent pour contrôler l’expansion de la population d’araignées de mer, qui migre normalement vers d’autres régions, mais qui est restée sur les côtes françaises.

Les experts pensent que les crabes, qui se régalent de moules et de toutes sortes de crustacés, n’ont pas poursuivi leur migration en raison du réchauffement des températures de l’eau, conséquence de la crise climatique.

Les mytiliculteurs français craignent que si la population de crabes n’est pas contrôlée, la production de moules pourrait cesser dans la région d’ici dix ans.

Certains mytiliculteurs, comme David Dubosco, ont perdu une quantité importante de moules l’année dernière. Dubosco a déclaré à TF1 qu’il avait perdu au moins 150 tonnes en 2022.

Dubosco n’est pas le seul à vivre cette expérience. Selon les informations de TF1, la production sera plus faible cette année 2022, ce qui signifie que le nombre de moules importées d’autres pays augmentera probablement, une décision qui ne sera pas populaire auprès des consommateurs français qui préfèrent les moules locales pour faire le classique .moules-frites.

La prolifération des araignées de mer est un problème permanent depuis six ans, mais en raison du réchauffement des eaux, elles sont de plus en plus nombreuses à rester dans les eaux françaises.

Les crabes n’ont pas beaucoup de prédateurs en dehors des humains, car ils sont comestibles, mais l’offre a commencé à dépasser la demande. De plus, les crabes ont tellement grossi que les cages traditionnelles utilisées pour les piéger ne sont plus efficaces, selon Actu France.

Le 21 septembre, plus de 80 producteurs de moules ont organisé une manifestation devant la préfecture de la Manche à Saint-Lô pour demander des mesures supplémentaires contre cette espèce envahissante.

“Nous avons constaté la prolifération des araignées de mer et nos alertes sont restées lettre morte auprès des autorités administratives. L’espèce vient se nourrir de nos stocks”, a déclaréVincent Godefroy, responsable du “Groupement des mytiliculteurs sur bouchot” (Groupement des mytiliculteurs sur bouchot) à Actu France.

En réponse, la préfecture de la Manche a rencontré six représentants du groupe, et a finalement publié un communiqué indiquant qu’elle autoriserait “l’expérimentation de nouvelles mesures” pour lutter contre les crabes, notamment en les tirant en mer.

De plus, les acteurs gouvernementaux et les mytiliculteurs travailleront ensemble cet automne pour mener une étude sur la valeur économique des araignées de mer dans le but de créer une nouvelle industrie. L’évaluation sera faite en novembre.