L’écrivain sénégalais Mohamed Mbougar Sarr est devenu le premier auteur d’Afrique subsaharienne à remporter le prix Goncourt français avec son roman “La plus secrète mémoire des Hommes”.

“Je suis évidemment très heureux, très honoré”, a déclaré le jeune homme de 31 ans. “L’Académie Goncourt envoie un signal très fort à beaucoup de gens, d’abord au monde littéraire français, bien sûr, mais aussi à tous les membres de la francophonie.”

Décrit par l’éditeur français Philippe Rey comme “un chant d’amour à la littérature et à son pouvoir intemporel”, le roman primé est centré sur un texte scandaleux publié dans les années 1930. S’ensuit une quête qui oppose en relief l’Afrique et l’Occident sur fond de colonialisme.

Le lauréat du prix Goncourt reçoit un chèque symbolique de 10 euros mais la garantie que son roman sera publié à des milliers d’exemplaires. Parmi les lauréats précédents, citons Marguerite Duras en 1984 pour le roman “l’amant” qui a connu un succès au box-office.

Un “grand cru” pour les écrivains africains

Certains experts littéraires ont décrit 2021 comme un grand cru pour les écrivains africains.

En plus de la victoire Goncourt de Mohamed Mbougar Sarr hier soir, l’auteur sud-africain Damon Galgut a reçu le prestigieux Booker Prize britannique, et le mois dernier, le Tanzanien Abdulrazak Gurnah a reçu le prix Nobel de littérature.

Est-ce le début d’une nouvelle révolution ? Euronews s’est entretenu avec Toby Lichtig, rédacteur en chef du magazine Fiction.

Regardez l’interview complète dans le lecteur vidéo ci-dessus.