Des centaines de milliers de manifestants sont descendus dans la rue ce mardi, paralysant la France.

Pour la deuxième fois ce mois-ci, différents syndicats – des enseignants aux cheminots – ont organisé une grève massive contre le projet du gouvernement de relever l’âge de la retraite.

Malgré l’agitation, le gouvernement du Président Emmanuel Macron reste ferme sur la réforme des retraites prévue.

Sur les réseaux ferroviaires, seul un train à grande vitesse sur trois circulait.

Cette situation a poussé le ministre des Transports, Clément Beaune, à annoncer récemment que le gouvernement allait envisager de réformer les lois du pays en matière de grèves, affirmant vouloir suivre le “style italien”.

Mais qu’est-ce que cela signifie ?

Tout d’abord, en Italie, les cheminots ne sont pas autorisés à faire grève pendant les périodes de vacances comme Noël, Pâques et aussi pendant le mois d’août, le mois où la plupart des Italiens partent en vacances.

L’action industrielle dans les chemins de fer n’est pas non plus autorisée pendant les jours d’élection.

Les syndicats doivent assurer un niveau de service minimum de transport, ce qui signifie que certains travailleurs doivent maintenir les trains en service pendant une grève. Cette loi s’applique également aux médecins, aux avocats et même aux chauffeurs de taxi.

En outre, un préavis de 10 jours doit être donné, alors qu’en France il n’est que de 5 jours.

Comment les autres pays d’Europe se comparent-ils ?

Portugal

Au Portugal, il y a aussi une loi similaire à celle de l’Italie qui impose un service minimum dans les secteurs essentiels, y compris le transport.

Le gouvernement est autorisé à faire appel à ses travailleurs pour garantir qu’au moins 25 pour cent des trains fonctionnent.

Espagne

En Espagne, un service minimum est également garanti mais un peu moins strict qu’en Italie.

Un train longue distance par jour doit être opérationnel et jusqu’à 60 pour cent des trains régionaux peuvent être forcés de continuer à circuler pendant les grèves.

Autriche & ; Allemagne

En Autriche et en Allemagne, les fonctionnaires n’ont pas le droit de grève, car leurs services sont considérés comme essentiels.

Mais en Allemagne, ces travailleurs ne représentent que 30 % du personnel de la fonction publique. Le reste est considéré comme des travailleurs du secteur privé, ce qui permet à certains fonctionnaires de faire grève.

ROYAUME-UNI

La France n’est pas la seule à s’être inspirée des lois italiennes sur la grève.

Au Royaume-Uni, le Premier ministre Rishi Sunak envisage un projet de loi imposant un service minimum dans les transports et les services d’urgence pendant une action industrielle, alors que le pays fait face à des protestations historiques.

Hongrie

La Hongrie a également des lois sur le service minimum, ce qui signifie que certains travailleurs du secteur public peuvent être licenciés s’ils retiennent leur travail.

Les critiques ont déclaré que ces règles sapent l’efficacité des grèves.

Les efforts de Budapest pour augmenter la quantité de travail que les enseignants doivent faire pendant une grève ont déclenché d’importantes protestations cette année.