La croissance des prix en glissement annuel a atteint 6,2 % ce mois-ci, a indiqué l’Insee sur la base de données préliminaires, une nouvelle hausse de l’inflation après son ralentissement en août et septembre – même si le taux d’inflation en France reste l’un des plus bas d’Europe.
L’alimentation, en particulier, a vu son prix augmenter de près de 12 %, portant un coup aux ménages les plus modestes qui consacrent une part plus importante de leur budget mensuel aux supermarchés.
Dans le même temps, les prix de l’énergie ont augmenté de près de 20 %, malgré les interventions du gouvernement, notamment le gel des prix du gaz et le plafonnement des prix de l’électricité, qui ont permis de maintenir l’inflation globale en dessous des niveaux observés chez les voisins de l’UE.
La guerre de la Russie contre l’Ukraine et l’étranglement de l’approvisionnement en gaz de l’Europe ont déclenché une crise énergétique sur le continent, au moment même où de nombreuses centrales nucléaires françaises sont hors service pour maintenance.
L’inflation française a atteint 7,1 % en glissement annuel, selon l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) utilisé par la Banque centrale européenne.
La BCE, dont le siège est à Francfort, a annoncé jeudi une nouvelle hausse des taux d’intérêt de 0,75 %, afin de maîtriser la croissance des prix dans les 19 pays de la zone euro.
“Nous aurons d’autres hausses de taux à l’avenir”, a déclaré la directrice de la banque centrale, Christine Lagarde. “Il y a encore du chemin à parcourir”.
L’Insee publiera sa lecture finale de l’inflation d’octobre à la mi-novembre.
