Les verts français et le parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon ont conclu un accord lundi pour défier Emmanuel Macron lors des élections législatives de juin.

Les deux partis se sont engagés à ne pas se faire concurrence lorsqu’ils affronteront le président français nouvellement élu les 12 et 19 juin.

Les élections législatives françaises – ou le troisième tour comme on l’appelle – décident de ce que sera le nouveau président. députés (députés) siègent à l’Assemblée nationale. C’est important car les lois ne peuvent être adoptées qu’avec le soutien de l’Assemblée, et le nombre de sièges remportés par un parti détermine son financement public.

Si le parti de Macron La République en Marche Si le parti de Macron n’obtient pas la majorité à l’Assemblée, il lui sera plus difficile de faire passer ses lois pro-business, notamment le projet de repousser l’âge de la retraite.

L’accord conclu lundi avec les Verts signifie que Mélenchon, qui a terminé troisième au premier tour de l’élection présidentielle française, espère faire son retour en formant une coalition de partis de gauche.

Adrien Quatennens, un législateur de La France Insoumise (LFI), a qualifié l’accord de Mélenchon avec les Verts de “moment historique”.

Dans le cadre de cet accord, le parti écologiste présentera des candidats dans 100 circonscriptions où le parti de Mélenchon est présent. La France Insoumise (La France Insoumise) de Mélenchon ne se présente pas.

Il s’agit d’éviter de diviser le vote, en renforçant les chances électorales de chaque parti.

Les Verts, en échange, soutiendront Mélenchon comme Premier ministre, si leur coalition obtient une majorité parlementaire.

Les premiers sondages avant les élections du 12 au 19 juin suggèrent que Macron est susceptible d’obtenir une majorité, mais des alliances à gauche et à droite pourraient y mettre un terme.

Les objectifs de la coalition vert-gauche comprennent l’abaissement de l’âge de la retraite à 60 ans, l’augmentation du salaire minimum et le plafonnement des prix des produits essentiels.

Mélenchon est également en pourparlers avec les partis communiste et socialiste pour conclure un accord.

L’obtention de 22% des voix au premier tour de l’élection présidentielle française a donné à Mélenchon un levier pour tenter de rallier d’autres partis de gauche avant le vote législatif.

Mais les socialistes sont divisés quant à l’opportunité de rejoindre la coalition.

Certaines personnalités du parti ont condamné la position de Mélenchon à l’égard de l’UE, en particulier le fait que la France devrait contester ce qu’il appelle les réglementations du marché libre de l’Union.