Les salariés d'Air France menacent de faire grève pour les fêtes de fin d'année

Les avions d’Air France à quai à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle. (Photo de Christophe ARCHAMBAULT / AFP)

Les voyages pendant la période des fêtes de fin d’année pourraient être délicats cette année en France, après que les syndicats représentant le personnel de cabine d’Air France ont annoncé avoir déposé un préavis de grève pour la période de Noël à Nouvel An.

Les syndicats UNAC et SNGAF, qui représentent le personnel navigant, ont menacé de recourir à l’action industrielle en réponse à ce qu’ils considèrent comme l’échec de la direction à étendre leur convention collective – qui expirait fin octobre – lors des négociations de cet automne.

La grève proposée s’étendrait du 22 décembre au 2 janvier, ce qui pourrait avoir des répercussions sur la période des fêtes de fin d’année – une période cruciale pour l’industrie aérienne qui se remet encore des pertes subies lors de la pandémie de Covid-19.

Dans un communiqué publié mardi, les syndicats ont déclaré qu’ils demandaient la “négociation d’une solution contractuelle temporaire pour remplacer la convention collective.”

Le préavis de grève avait pour but de “servir d’avertissement à notre direction” et de menacer d’une “forte mobilisation” si l’avertissement n’est pas pris en compte, selon le communiqué.

Du côté de la direction, Air France a répondu en disant qu’elle avait “pris acte du préavis de grève”. De plus, la direction d’Air France a précisé dans son propre communiqué que les négociations étaient toujours en cours pour le renouvellement de la Convention Collective et qu’elles se poursuivraient au-delà de janvier 2023.

La compagnie a ajouté que des mesures avaient été prises pour “garantir que toutes les dispositions régissant la vie du personnel de cabine restent inchangées.”

Néanmoins, les syndicats restent préoccupés par le fait que la direction pourrait prendre des mesures unilatérales, notamment en ce qui concerne la composition des équipages.

D’après Le Monde, les négociations d’automne ont porté essentiellement sur le projet de modification du nombre d’hôtesses et d’stewards par vol, la direction préférant utiliser un personnel de cabine pour 51 passagers, plutôt qu’un pour 48, ce qui est la norme actuelle pour les vols long-courriers. En revanche, les syndicats se sont battus pour conserver les normes existantes.