Les projets de Macron pour les réseaux de trains de banlieue dans les villes françaises

Trains du RER sur les voies à Villeneuve-Saint-Georges, en banlieue sud-est de Paris (Photo de Christophe ARCHAMBAULT / AFP).

Les personnes qui se rendent à Paris et en sortent, ainsi que les touristes qui souhaitent passer une journée à Disneyland, connaissent bien le vaste réseau de trains de banlieue (RER) de la région. Selon le président français Emmanuel Macron, il pourrait bientôt être reproduit dans d’autres villes françaises dans les années à venir.

Dans la dernière d’une série de courtes vidéos répondant aux questions “écologiques” de ses électeurs, le Président a répondu à la question “Que faites-vous pour développer le transport ferroviaire en France, et offrir une véritable alternative aux transports en commun ? [travelling by] voiture ?” en proposant des plans pour dupliquer le système RER de Paris ailleurs.

Vous pouvez regarder la vidéo complète ici ;

Macron a déclaré que la construction de réseaux de trains de banlieue dans d’autres villes serait “un grand objectif pour l’écologie, l’économie et la qualité de vie.”

S’il n’a pas cité de lieux en particulier, le président a précisé que les projets concerneraient “les dix principales villes françaises.”

Tout en évoquant son grand-père, ancien cheminot, Macron a ajouté que le projet contribuerait à décarboner les transports et à désengorger les centres-villes.

Le système RER (Réseau Express Régional) de Paris est un réseau de trains traversant la région, reliant la banlieue à la ville. Le réseau s’est développé depuis les années 1960. Bien qu’il couvre désormais une large zone, le réseau est nettement moins fiable que les services de métro du centre-ville, les usagers se plaignant souvent des retards et de la mauvaise qualité des infrastructures.

Selon Le Figaro, des villes comme Strasbourg, Bordeaux, Lille, Lyon, Grenoble et Aix-en-Provence ont déjà exprimé leur intention de développer des réseaux de trains de banlieue similaires.

Lyon, la troisième plus grande ville de France et la deuxième plus grande région métropolitaine, a déjà discuté des plans pour le RER de Lyon, avec l’espoir qu’il sera pleinement opérationnel d’ici 2035, pour un coût estimé entre 1,4 et 7 milliards d’euros.

Quant à savoir quand, le président n’a pas donné de calendrier, mais l’Elysée a indiqué au Figaro que la première étape serait que “le conseil d’orientation des infrastructures de transport” identifie les projets qui pourraient être “lancés en priorité.”

Le projet sera également piloté par le Premier ministre français, Elisabeth Borne, ancienne ministre des Transports. Lorsqu’elle occupait ce poste, Mme Borne avait soumis des projets de développement de systèmes de RER dans différentes villes françaises.

Le projet d’ajouter des réseaux de trains de banlieue à travers le pays a reçu le soutien de l’actuel ministre des Transports, Clément Beaune, qui a salué ces plans comme une “transformation écologique et sociale majeure pour la décennie à venir.”

Cependant, tout le monde n’est pas convaincu. Certains, comme le maire de Cébazat dans le Puy-de-Dôme, se sont déjà demandé si le concept de la région parisienne, qui nécessiterait de lourds investissements, pouvait effectivement être reproduit dans des villes plus petites.

“Il faut que ce soit pleinement efficace”, a déclaré au Parisien le maire, qui est aussi un expert en transport.