Selon des rapports, des procureurs ont ouvert une enquête sur le viol présumé d’une femme soldat par un collègue militaire au palais présidentiel français à Paris en juillet dernier.

L’agression présumée a eu lieu en juillet dernier au Palais de l’Elysée après une réception à laquelle assistait le Président Emmanuel Macron, selon le quotidien français Libération, qui a été le premier à rapporter les accusations.

Le soldat a été interrogé pour la première fois par les procureurs le 12 juillet, et reste sujet à d’autres interrogatoires mais n’a pas été formellement accusé d’une infraction, a déclaré une source judiciaire à l’AFP vendredi.

Le bureau de Macron a fait d’éviter les scandales présidentiels une priorité depuis les révélations selon lesquelles l’un de ses gardes du corps a agressé de jeunes manifestants lors d’une manifestation du 1er mai en 2018.

La semaine dernière, le garde du corps, Alexandre Benalla, a été condamné à trois ans de prison pour cet incident, dont deux avec sursis. Selon les règles françaises de détermination de la peine, il purgera sa peine en dehors de la prison, en portant un bracelet électronique.

Selon Libération, les deux soldats étaient des collègues affectés au bureau de haute sécurité du Palais de l’Elysée, qui traite de questions gouvernementales sensibles, la plupart classées ou top secrètes.

Le journal précise que la jeune femme a déposé sa plainte pour viol dans un commissariat voisin et que l’accusateur présumé a été démis de ses fonctions à l’Elysée.

Interrogé par l’AFP, un responsable de la présidence a déclaré que “dès que les autorités ont eu connaissance de ces allégations, des mesures ont été immédiatement prises”, pour soutenir la victime présumée et que “la personne mise en cause a été immédiatement mutée loin de l’Elysée”.

Le ministère de la Défense s’est refusé à tout commentaire.