Les partis d'extrême droite et de gauche coopéreront lors du vote de défiance à l'égard du gouvernement Macron.

Marine Le Pen, chef du groupe parlementaire du Rassemblement national (RN), parti d’extrême droite français, s’exprime au parlement. Photo de JULIEN DE ROSA / AFP

Le Rassemblement national (RN) de Marine Le Pen et l’alliance de gauche Nupes ont proposé des motions de censure contre le gouvernement, qui doivent être débattues ce soir.

Mais aucun des deux partis ne voulant se soutenir mutuellement, il n’y avait aucune chance que l’un ou l’autre projet de loi passe. Cependant, le soutien des 89 députés RN siégeant au Parlement rapprochera le projet de loi Nupes des 289 voix requises pour son adoption – bien qu’il semble toujours probable qu’il ne soit pas adopté.

Si la motion passe, elle fera tomber le gouvernement du Premier ministre Elisabeth Borne – et Macron a déjà dit que si cela se produit, il dissoudra le parlement et convoquera de nouvelles élections parlementaires.

Le vote de défiance ne menace pas directement la position de M. Macron en tant que président, mais s’il est adopté, il sera dans l’incapacité de gouverner jusqu’à ce que de nouvelles élections soient organisées. A l’heure actuelle, son groupe LREM est le plus grand groupe au Parlement, mais il ne dispose pas d’une majorité globale.

En raison de ce manque de majorité, Borne n’a pas été en mesure de faire adopter le budget 2023 et a donc utilisé un outil constitutionnel connu sous le nom d’article 49.3 afin de le forcer à passer par le parlement bloqué. Les motions de censure ont été appelées en réponse à l’utilisation de ce pouvoir.

Les deux projets de loi devraient être débattus lundi soir, ainsi qu’une troisième motion de censure proposée par un député du Parti socialiste de centre-gauche.