Les opérateurs de scooters électriques parisiens dévoilent de nouvelles mesures de sécurité afin d'éviter l'interdiction.

Scooters électriques Dott, TIER et Lime à Paris (Photo de Thomas SAMSON / AFP)

Les opérateurs de location de scooters électriques à Paris ont dévoilé de “fortes améliorations” pour renforcer la sécurité et la durabilité.

Les responsables des trois opérateurs de scooters électriques de la ville – Lime, Dott et Tier – espèrent que les nouvelles mesures inciteront la ville à conserver les flottes de location de scooters électriques controversées.

La mairie de Paris a émis l’idée de ne pas renouveler les contrats des sociétés de location de scooters, qui doivent expirer en février 2023, en raison de problèmes de sécurité.

“Les scooters électriques partagés offrent aujourd’hui un service de transport efficace et très réglementé qui est utilisé par des centaines de milliers de Parisiens. Nous avons écouté les demandes de la Ville de Paris et pensons avoir apporté des réponses robustes et efficaces “, ont déclaré les PDG des trois sociétés, dans un communiqué commun partagé avec The Local.

En septembre, la mairie de Paris a demandé aux trois opérateurs de scooters de développer des mesures qui rendraient les appareils plus sûrs, durables et mieux intégrés dans l’espace public.

Jeudi, les entreprises ont dévoilé leurs propositions de mesures :

  • Étendre les outils de vérification de l’âge à l’ensemble de la flotte de scooters de la ville d’ici le lundi 28 novembre.
  • Ajouter des plaques d’immatriculation à tous les scooters afin d’accroître la responsabilité des conducteurs. Cela faciliterait l’application des règles de circulation et des infractions au code de la route, selon les entreprises. en facilitant le signalement des infractions au code de la route.
  • Bannir les contrevenants – il s’agirait de retirer les utilisateurs qui enfreignent le code de la route de manière répétée.
  • Financer une expérience de détection des infractions au code de la route par caméra.
  • Tester la technologie de détection des trottoirs pour prévenir les infractions au code de la route.
  • Une campagne d’éducation (produite par les trois opérateurs) pour sensibiliser les gens aux lois du code de la route et à une utilisation responsable.
  • Création d’un “observatoire de la micro-mobilité” pour produire des données indépendantes sur les usages et les accidents, qui seraient ensuite partagées avec les autorités municipales.
  • Utiliser la technologie pour empêcher les places de stationnement trop pleines et doubler le nombre de patrouilleurs pour déplacer les véhicules des places pleines.
  • Financer les infrastructures qui profitent aux utilisateurs d’e-scooters en augmentant la redevance versée à la Ville de Paris.
  • Créer des incitations tarifaires pour encourager les utilisateurs à choisir la marche à pied pour les trajets très courts.
  • Financement de la location à long terme d’e-scooters adaptés aux utilisateurs handicapés en collaboration avec OMNI (société spécialisée dans le développement de moyens de transport accessibles aux personnes handicapées).

Selon une dépêche de l’AFP, la maire de Paris, Anne Hidalgo, est intervenue à la suite d’un récent décès lié à une trottinette électrique. La ville a compté 22 décès liés aux scooters l’année dernière – une forte augmentation par rapport aux sept décès de 2020.

Les lecteurs de The Local ont également pesé dans la balance, donnant leur avis dans le cadre d’une enquête auprès des lecteurs. Dans l’ensemble, plus de 80 % des personnes interrogées se sont prononcées en faveur de l’interdiction de ces engins, principalement en raison de préoccupations liées à la sécurité et à l’application des infractions au code de la route, comme le fait que les utilisateurs de scooters les conduisent sur les trottoirs ou les garent à des endroits inappropriés.

Néanmoins, certains résidents de Paris sont fans de ces engins, considérés par beaucoup comme une alternative de transport respectueuse de l’environnement. Face à l’éventualité d’une interdiction des systèmes de location de scooters électriques, les partisans du maintien de ces engins ont lancé une pétition en ligne pour encourager la mairie à ne pas les interdire. Jeudi, la pétition comptait près de 20 000 signatures.

“Nous ne doutons pas que Paris maintiendra son leadership dans la lutte contre la pollution et la promotion des transports durables”, ont déclaré les dirigeants des trois entreprises dans leur communiqué. “Nous ne nous préparons pas à une interdiction, qui serait un retour en arrière alors que d’autres grandes capitales mondiales rendent ce type de service permanent.”

La mairie de Paris annoncera une décision sur l’avenir des systèmes de location d’e-scooters “dans les prochaines semaines.”