Dans les camps de fortune situés entre Dunkerque et Calais, sur la côte nord de la France, les migrants s’accrochent, attendant leur chance de traverser la Manche, malgré la mort d’au moins 27 personnes cette semaine, lorsque leur bateau a coulé en tentant de faire le voyage.

La police a renforcé les patrouilles ces derniers jours et le temps s’est dégradé, ce qui rend le moment peu propice pour tenter la traversée.

Mais la plupart des migrants affirment que cette tragédie ne les empêchera pas de monter dans un bateau gonflable peu solide, contenant jusqu’à 50 personnes, dans l’espoir d’atteindre la Grande-Bretagne.

“Je n’ai peur de rien”, un jeune homme de 22 ans originaire d’Iran, qui s’est identifié seulement comme Kawa. “De l’eau ? Si nous mourons… désolé de le dire mais nous sommes déjà morts. Personne ne nous accepte nulle part. Nous sommes… inutiles”, a-t-il ajouté.

Maintenant, ils veulent atteindre l’Angleterre, et éventuellement le Canada.

Mais d’abord, ils doivent payer aux passeurs environ 2 500 livres (3 335 $) pour une place dans un bateau.

A 15 miles (25 kilomètres) à l’ouest, dans un camp situé à l’extérieur de Calais, des migrants originaires du Soudan tapent dans un ballon sur un terrain nu et accrochent du linge à une clôture dans l’espoir qu’il sèche sous le faible soleil.

Patrick rêve de rejoindre Liverpool et d’étudier les sciences politiques.

Il dit qu’il a essayé de s’introduire clandestinement dans un véhicule en direction de la Grande-Bretagne tous les jours au cours des six derniers mois.

Maintenant, il est prêt à essayer les bateaux, s’il peut trouver l’argent.

“Je veux aller en Angleterre pour n’importe quoi. Dangereux, pas dangereux, je vais en Angleterre. Je crois à ce rêve”, dit-il.