Près d’un tiers des stations-service en France étaient confrontées à une pénurie de carburant dimanche, dans le cadre d’une grève qui se poursuit dans le secteur de l’énergie du pays.
Les grèves des travailleurs de TotalEnergies et d’ExxonMobil – principalement pour des questions de salaire – ont perturbé les principales installations de stockage et les raffineries, affectant environ 60 % de la production française.
Le ministre français de l’énergie a tenté de calmer les esprits, mais les conducteurs qui ont dû faire la queue pendant des heures dans certaines stations-service au cours du week-end sont frustrés.
Les syndicats se disent prêts à entamer les négociations la semaine prochaine.
“Le gouvernement fait tout son possible pour que la situation revienne à la normale le plus rapidement possible”, a déclaré samedi la ministre de l’Énergie Agnès Pannier-Runacher dans un communiqué.
“Une solution à ce conflit doit être trouvée le plus rapidement possible”, a-t-il ajouté.
Dimanche, le géant français de l’énergie Total a proposé d’avancer les négociations annuelles sur les salaires en réponse aux demandes des syndicats, qui souhaitent des augmentations de salaire reflétant l’inflation galopante et les bénéfices des entreprises énergétiques.
“Sous réserve de la fin des blocages et de l’accord de tous les représentants syndicaux, la société propose d’avancer à octobre le début des négociations salariales annuelles obligatoires”, a-t-elle déclaré dans un communiqué.
Les bénéfices de TotalEnergies entre avril et juin de cette année ont plus que doublé pour atteindre 5,85 milliards d’euros, la guerre en Ukraine faisant grimper les prix de gros de l’énergie.
Terry Caboste, un ouvrier métallurgiste, fait la queue dans une station-service près de Paris.
“Je me suis réveillé à 4 heures du matin pour prendre de l’essence et maintenant il va falloir attendre 4 heures. [that I have waited] s’il y a du gaz à 8 heures du matin “, a-t-il dit.
Gilles Albou, un retraité qui attend dans la même file, a décrit sa frustration face à la situation : “Je ne comprends pas, je ne comprends pas. J’ai du mal à comprendre pourquoi on en arrive à de telles situations ?”.
Le ministre français des Transports, Clément Beaune, a déclaré qu’il n’y avait pas de problème d’approvisionnement en France samedi.
Il a déclaré que les pénuries sont un “phénomène localisé, lié aux mouvements sociaux”, tout en exhortant les entreprises et les syndicats à agir avec “responsabilité”.
Le syndicat CGT représentant les travailleurs a déclaré qu’il était prêt à entamer des négociations après le week-end.
“Nous sommes prêts à entamer des négociations lundi sur la base de notre seule revendication salariale”, a écrit Eric Sellini, coordinateur CGT chez TotalEnergies.
Le syndicat a demandé une augmentation des salaires de 10 % en 2022, dont 7 % pour l’inflation et 3 % pour le partage des richesses.
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