Les compagnies d'électricité françaises offrent des primes pour réduire les dépenses cet hiver

Le nouveau logo de TotalEnergies lors de son dévoilement, sur une borne de recharge à La Défense, dans la banlieue de Paris, en 2021. (Photo de Christophe ARCHAMBAULT / AFP)

La Russie a réduit ses exportations de gaz vers l’Europe en réponse aux sanctions occidentales liées à sa guerre contre l’Ukraine, tandis que de nombreux réacteurs nucléaires français – qui fournissent environ 70 % de son électricité – sont hors service pour des contrôles de sécurité ou des réparations.

TotalEnergies a déclaré mercredi que des primes de 30 à 120 € seraient versées aux clients privés qui adoptent les appels du gouvernement à la “sobriété” énergétique pendant les mois d’hiver.

L’utilisation est mesurée par des compteurs intelligents qui indiquent la consommation en temps réel et qui ont été installés chez plus de trois millions de clients, a précisé la société.

Le groupe énergétique rival Engie a également annoncé un programme de bonus à partir de la mi-octobre pour les ménages qui réduisent leur consommation les jours où le réseau est particulièrement sollicité.

Pour les clients qui réduisent leur consommation de 10 à 20 % ces jours-là, Engie offrira des remises de cinq à dix euros, a déclaré la directrice du marketing Marion Deridder-Blondel.

L’entreprise publique EDF – de loin le plus grand fournisseur d’électricité aux ménages français – doit faire face à un manque à gagner de 29 milliards d’euros suite aux pannes de réacteurs nucléaires, ce qui l’obligera à acheter de l’électricité à d’autres producteurs.

Il n’a pas annoncé de nouveau plan pour encourager les économies d’énergie, mais il offre déjà des remises aux clients qui réduisent leur consommation pendant les jours de pointe dits “rouges” en hiver.

Les inquiétudes concernant la hausse des prix d’un grand nombre de biens de consommation courante ont pris le devant de la scène en Europe, alors que les perturbations de l’approvisionnement dues à l’invasion de l’Ukraine par la Russie persistent, augmentant le risque de ralentissement économique, voire de récession.