Les autorités parisiennes vont procéder à un exercice d'urgence simulant une journée à 50°C dans la ville.

La Tour Eiffel avec le soleil derrière elle (Photo de JOEL SAGET / AFP)

Cette simulation, qui a été annoncée mercredi, devrait avoir lieu en octobre 2023, et elle plongerait deux parties d’une tour Eiffel dans l’eau. arrondissement (qui n’a pas encore été décidé) dans ce scénario fictif afin de tester la capacité de la ville à répondre à une telle crise.

Le record actuel de température à Paris est de 42,6C, établi lors de la canicule de 2019, mais les experts prévoient que ce record ne devrait pas rester intact bien longtemps.

Selon l’adjointe au maire de Paris, Pénélope Komitès, la ville veut être capable d’anticiper la prochaine catastrophe.

“[Paris] a résisté à diverses crises ces dernières années”, a-t-elle déclaré au quotidien français Le Parisien. La fonctionnaire a fait référence aux catastrophes passées, comme la crue de la Seine en 2018, l’incendie de Notre-Dame, ainsi que les protestations et les mouvements sociaux de grande ampleur.

“Quelle sera la prochaine crise ?”, a-t-elle déclaré.

Les autorités publiques espèrent développer et dépasser le premier “plan d’action” de la ville, qui a été adopté en 2017.

La simulation de canicule permettrait à la ville de tester sa capacité d’intervention d’urgence, à savoir le déploiement de pièces fraîches, de zones d’ombre et d’autres mesures. Elle permettrait également aux responsables publics de jauger et de prévoir les réactions des Parisiens dans le cadre d’une canicule désastreuse de 50C.

“Nous avons survécu à des crises, mais elles peuvent se reproduire”, a déclaré Komitès au Parisien. Son objectif n’est pas que la simulation provoque de l’anxiété, mais plutôt de préparer la ville à se mobiliser dans un tel cas.

Selon RTL, la région parisienne a également présenté mercredi son plan d’adaptation de la collectivité “aux effets du changement climatique”.

Valérie Pécresse, l’élue régionale, a évoqué des projets de “1 000 fontaines” et la création d’un “réseau d’abris climatiques.”

En outre, la région s’est fixé pour objectif d’augmenter ses espaces verts de 5 000 hectares d’ici 2030. Les cibles de ce plan incluraient les espaces urbains prioritaires : cours d’école, parkings, places, ainsi que les cimetières.

En 2003, le pays a subi une canicule historique qui a entraîné au moins 14 000 décès liés à la chaleur. Depuis lors, la France et ses villes ont commencé à s’adapter à l’augmentation des températures en s’efforçant d’accroître les espaces verts, de fournir de la “chaleur” et d’améliorer la qualité de l’air.

Une analyse de la BBC en 2021 a révélé que “le nombre de jours extrêmement chauds chaque année où la température atteint 50C a doublé depuis les années 1980.”

Ce ne sera pas la première activité de simulation visant à anticiper ou à aider le public à prendre conscience de la hausse des températures.

En 2014, la météorologue Evelyne Dhéliat a donné une “fausse prévision” en prétendant que l’année était 2050. Les températures indiquées sur sa carte se sont toutefois avérées étrangement proches de celles que la France connaît régulièrement depuis 2019.