L’invasion de l’Ukraine par la Russie a fait grimper en flèche les prix de l’énergie et des denrées alimentaires dans le monde entier, faisant craindre que la pression inflationniste ne fasse dérailler la reprise économique après la pandémie de Covid.
La performance pire que prévu de la France met fin à la forte reprise économique du pays après la pandémie et constitue un défi pour le président Emmanuel Macron, qui a été réélu le mois dernier.
Avant la guerre, l’Insee avait prévu une croissance de l’économie française au premier trimestre, après une forte hausse l’année dernière.
Le mois dernier, il a estimé que l’économie avait stagné, mais ses nouveaux calculs montrent que le produit intérieur brut de la France s’est contracté de 0,2 % au cours des trois premiers mois de l’année.
Les dépenses des ménages ont chuté de 1,9 % au cours de la même période, ce qui est pire que les estimations initiales.
L’inflation s’est à nouveau accélérée en mai, atteignant 5,2 pour cent – la première fois qu’elle a franchi le seuil de cinq pour cent depuis 1985.
Les prix de l’énergie ont augmenté, en raison de la hausse du coût des produits pétroliers, selon l’INSEE. Les prix des produits alimentaires ont augmenté de 4,2 %.
L’inflation en France n’est toutefois pas aussi grave que dans les pays voisins de la zone euro. L’Allemagne a enregistré un nouveau record de 7,9 %, tandis que l’inflation espagnole a bondi à 8,7 % en mai.
