Le candidat à la présidence du parti de gauche français La France Insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, apparaît sur scène sous forme d'hologramme.

Le candidat du parti de gauche français La France Insoumise (LFI) à l’élection présidentielle Jean-Luc Mélenchon apparaît sur scène sous forme d’hologramme. Il espère créer la surprise en accédant au second tour de l’élection présidentielle. (Photo de Sameer Al-DOUMY / AFP)

Le principal candidat de gauche à l’élection présidentielle française Jean-Luc Mélenchon a tenu mardi un dernier meeting tapageur qui l’a vu être téléporté dans une douzaine de villes françaises par hologramme, alors qu’il cherche à se faufiler dans un second tour.

Les sondages prévoient que le président Emmanuel Macron et la leader d’extrême droite Marine Le Pen se qualifieront pour le second tour du 24 avril après le vote de dimanche, mais Mélenchon est convaincu qu’il est suffisamment proche de la troisième place pour créer la surprise.

Comme en 2017, sa campagne d’extrême gauche a devancé le Parti socialiste, le porte-drapeau traditionnel de la gauche française, tandis que les communistes et les Verts n’ont pas non plus réussi à avoir un impact.

Le dernier sondage Elabe publié mardi place Macron à 25 % au second tour, Le Pen à 23 % et Mélenchon toujours sur leurs talons à 16 %.

Répétant une tactique qu’il a utilisée en 2017, Mélenchon s’est adressé en personne à un rassemblement dans la ville de Lille, dans le nord de la France, tandis qu’au même moment, des partisans dans 11 autres villes françaises l’entendaient s’adresser à eux simultanément par hologramme.

“Si je suis au second tour, je vous donne rendez-vous le dimanche suivant (17 avril) sans doute au stade Charlety” à Paris, a-t-il déclaré aux supporters.

“Et là, nous nous rassemblerons par milliers ! Pour montrer que nous sommes déterminés à changer le monde ! Parce que c’est ce que nous ferons si nous gagnons les élections !”.

Dans son discours, Mélenchon a appelé à la fin de la “monarchie présidentielle” qui, selon lui, a été portée à des “extrêmes ridicules” sous la présidence de Macron.

“Dans ces trois jours qui précèdent la fin de la campagne, la France qui se cherche, les gens qui cherchent vont se dire ‘voilà la France, voilà celle que nous voulons'”, a-t-il déclaré.

“Je me moque qu’on m’accuse de démagogie”, a déclaré le leader du parti La France insoumise (LFI). “Ce n’est pas la faute du pauvre s’il est pauvre, du malade s’il est malade”.

Il a ajouté : “Ce sont toujours les rebelles qui contribuent à faire naître l’avenir.”

La campagne de M. Mélenchon a déclaré qu’il avait obtenu le soutien de l’ancien président brésilien Lula et de son successeur Dilma Rousseff, afin de renforcer sa crédibilité internationale.

Dans une interview à la radio plus tôt mardi, Mélenchon a laissé entendre qu’il pourrait même se faufiler au second tour aux dépens de Macron.

“Macron contre Le Pen – ça ne va pas arriver….. “Regardez les courbes (de sondage)”, a-t-il déclaré à Sud Radio.