Le Parlement français a adopté une nouvelle loi qui fera du harcèlement scolaire un délit pénal, pour lequel les élèves ou le personnel pourront être poursuivis.

Les personnes reconnues coupables en vertu de la nouvelle législation s’exposent à une amende de 45 000 euros si la victime du harcèlement ne peut pas fréquenter l’école pendant huit jours.

Mais les incidents plus graves peuvent être sanctionnés par une peine allant jusqu’à 10 ans d’emprisonnement et une amende de 150 000 euros en cas d’absence prolongée de l’école ou si la victime se suicide ou tente de le faire.

Le gouvernement français s’était engagé à renforcer les mesures contre le harcèlement scolaire, qui jusqu’à présent ne pouvait être puni que par des lois sur le harcèlement.

Selon des études récentes, près d’un élève sur dix est touché par le harcèlement scolaire chaque année en France.

Le projet de loi “ajoute une nouvelle pierre à l’édifice” mis en place par le gouvernement, a déclaré le ministre français de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer.

“Cela envoie un message à toute la nation [that] Le harcèlement n’a pas sa place dans les écoles”, a-t-il ajouté.

La nouvelle loi prévoit également une formation supplémentaire pour les enseignants afin de prévenir le harcèlement dans l’enceinte de l’école, ainsi que l’imposition d’un “devoir de vigilance” aux entreprises de médias sociaux pour modérer les contenus harcelants.

Un total de 86 députés ont voté en faveur de la loi jeudi, tandis qu’il y a eu deux abstentions. Les critiques avaient exprimé leur inquiétude quant à la nécessité d’une infraction spécifique au harcèlement scolaire, estimant que la loi n’est “pas la réponse appropriée”.