Les prix des carburants sont de nouveau source d’inquiétude en France, après que la subvention gouvernementale aux carburants – qui s’appliquait de septembre à la mi-novembre – a diminué mercredi.
La subvention accordait auparavant aux automobilistes une remise de 0,30 € par litre à la pompe, et elle a été réduite le 16 novembre à une subvention de 0,10 € par litre de carburant, qui restera en place jusqu’au 31 décembre.
Face à l’inquiétude croissante suscitée par le coût élevé du carburant, le gouvernement français a déjà commencé à discuter d’un éventuel remplacement de la subvention.
Dans une interview accordée à l’agence de presse française Les Echos, le Premier ministre français, Elisabeth Borne, a fait référence à des plans pour une “prime au carburant” qui serait disponible au début de la nouvelle année pour les Français qui dépendent de leur voiture pour les longs trajets domicile-travail.
Selon M. Borne, le successeur de la subvention générale aux carburants sera basé sur les revenus. Le Premier ministre a déclaré aux Echos que la “prime carburant travail” bénéficierait “aux ménages des cinq tranches de revenus les plus faibles”, soit la moitié des ménages français.
Dès le 18 novembre, le gouvernement prévoit que ces ménages recevront un premier versement en janvier.
“Nous travaillons encore sur le barème [of the payment], avec l’intention d’aider significativement ceux qui font un long trajet pour aller travailler”, a déclaré Mme Borne aux Echos.
Le gouvernement français a discuté d’une proposition similaire au cours de l’été, avant l’extension de la subvention du carburant. À l’époque, la coalition du président Emmanuel Macron avait envisagé une aide ciblée de 100 à 200 euros pour les conducteurs qui dépendent de leur véhicule pour se rendre au travail, en fonction du niveau de revenu.
En 2017, les trois quarts des 24,6 millions d’actifs français interrogés par l’INSEE utilisaient une voiture pour se rendre au travail.