Les propriétaires de véhicules ont dû faire face à des attentes de plus en plus longues pour faire le plein après deux semaines de grèves des travailleurs réclamant des salaires plus élevés en réponse à la flambée des prix.
Comme d’autres grandes compagnies pétrolières, TotalEnergies a vu ses bénéfices s’envoler avec la flambée des prix de l’énergie pendant la guerre en Ukraine, et les représentants du gouvernement ont fait pression sur la compagnie pour qu’elle règle le conflit.
Elle gère un réseau d’environ 3 500 stations-service en France, soit près d’un tiers du total, et la plupart d’entre elles sont à court de carburant, voire vides pour certains types.
“Si les blocages des dépôts prennent fin et avec l’accord de tous les représentants syndicaux, l’entreprise propose d’avancer les négociations salariales annuelles de novembre à octobre”, a indiqué l’entreprise.
Les discussions définiraient “comment les employés bénéficieront des résultats exceptionnels de TotalEnergies avant la fin de cette année, en tenant compte de l’inflation de cette année.”
Dimanche, la section syndicale CGT de l’entreprise – qui est à la tête des grèves qui se déroulent également chez son concurrent Esso-ExxonMobil – a déclaré qu’elle était ouverte à des discussions dès lundi.
“Si nous entamons des discussions, elles seront basées sur nos revendications : une augmentation de 10% des salaires… avec effet rétroactif pour l’année 2022”, a déclaré à l’AFP Eric Sellini, coordinateur de la branche.
Actuellement, trois raffineries de Total sont bloquées, dont la plus importante, en Normandie, ainsi qu’un dépôt de carburant près des Flandres, dans le Nord.
Le gouvernement a déjà puisé dans les stocks stratégiques pour tenter d’apporter un soulagement, et les camions de carburant sont exceptionnellement autorisés à effectuer des livraisons dimanche pour réapprovisionner les stations-service.
