Une nouvelle version de l’accord de couverture de la COP26, publiée vendredi, semble s’éloigner de l’appel à mettre fin à l’utilisation du charbon et à supprimer complètement les subventions aux combustibles fossiles.

Le dernier projet de proposition du président de la réunion appelle les pays à accélérer “l’élimination progressive de l’utilisation du charbon et des subventions inefficaces aux combustibles fossiles”.

Une version précédente publiée mercredi avait appelé les pays à “accélérer l’élimination progressive du charbon et des subventions aux combustibles fossiles”.

Le changement de formulation suggère un éloignement des demandes inconditionnelles auxquelles certains pays exportateurs de combustibles fossiles se sont opposés.

Le texte est encore susceptible de faire l’objet de nouvelles négociations lors des discussions, qui doivent se terminer vendredi.

“La ligne clé sur la suppression progressive des subventions au charbon et aux combustibles fossiles a été considérablement affaiblie, mais elle est toujours là et doit être renforcée avant la clôture de ce sommet. Il s’agit d’une bataille importante que nous devons gagner”, a déclaré Jennifer Morgan, responsable de Greenpeace.

La question de l’utilisation continue des combustibles fossiles, responsables d’une grande partie du réchauffement climatique, a été l’un des principaux points de friction de la COP26.

Les scientifiques s’accordent à dire qu’il est nécessaire de mettre fin à leur utilisation dès que possible pour atteindre l’objectif de l’accord de Paris de 2015, à savoir plafonner le réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius. Mais l’inclusion explicite d’un tel appel dans la déclaration globale est politiquement sensible, y compris pour les pays, comme l’Arabie saoudite, qui craignent que le pétrole et le gaz soient les prochains visés.

Une autre question cruciale est celle de l’aide financière accordée aux pays pauvres pour faire face au changement climatique. Les nations riches n’ont pas réussi à leur fournir 100 milliards de dollars (86 millions d’euros) par an d’ici 2020, comme convenu, ce qui a provoqué la colère des pays en développement avant les négociations.

Les négociateurs de près de 200 pays se sont réunis à Glasgow le 31 octobre, alors que les dirigeants, les activistes et les scientifiques lançaient de terribles avertissements sur l’insuffisance des mesures prises pour lutter contre la crise climatique.

Les négociations de Glasgow seront probablement prolongées si les responsables ne parviennent pas à trouver un accord avant la date limite officielle de vendredi.