Un vélo-cargo à l’allure inhabituelle tente de bouleverser le secteur des pompes funèbres en France.

La “Corbicyclette”, un mélange des mots français pour corbillard et vélo, est l’idée d’Isabelle Plumereau.

Elle dirige une petite entreprise de pompes funèbres appelée “Le ciel et la terre” à Paris.

Son nouveau vélo cargo est conçu pour transporter des cercueils de taille normale, à la place des corbillards traditionnels à moteur.

“La Corbicyclette est pour proposer un nouveau rituel aux familles que j’accompagne, notamment au cimetière”, explique Plumereau, ajoutant qu’elle permet “une procession lente, silencieuse, tranquille, au rythme des pas des personnes qui marchent derrière et qui font le cortège.”

“Je suis autant attachée à la forme qu’au fond”, a-t-elle poursuivi. “Pour moi, il est très important d’accompagner les familles en leur donnant du sens dans la cérémonie, mais aussi en leur donnant de la beauté. Car c’est la beauté qui va aussi apporter du réconfort.”

La société d’Isabelle espère intégrer principes durables dans l’industrie funéraire.

Des “Corbyiclettes” similaires existent déjà aux Etats-Unis et au Danemark.

Sa version mesure deux mètres de long et dispose d’une assistance électrique, ce qui lui permet d’affronter des routes plus pentues. Ce vélo cargo serait le premier en France et ses services devraient être disponibles dès cet automne.

Quel est l’impact environnemental des enterrements et de la crémation ?

Environ 55,4 millions de personnes sont décédées en 2019, selon l’Organisation mondiale de la santé.

Le processus de deuil est une partie cruciale de la mort, mais il peut aussi avoir un impact sur l’environnement.

Les produits chimiques utilisés pour embaumer un corps sont dommageables pour l’environnement et s’échappent dans le sol lorsqu’une personne a été enterrée.

La crémation libère des gaz nocifs comme le mercure et le processus lui-même utilise du gaz naturel et prend environ trois heures. Aux États-Unis Les émissions de CO2 provenant des crémations ont dépassé 360 000 tonnes métriques en 2020.

Si l’on ajoute les matériaux utilisés pour les cercueils et les émissions des personnes se rendant aux funérailles, l’empreinte environnementale de la mort n’est pas négligeable.

Comment rendre les funérailles plus écologiques ?

Les options funéraires respectueuses de l’environnement sont de plus en plus populaires.

Aux États-Unis, un compostage de corps processus appelé terramation a été légalisé dans certains états.

Il utilise la réduction organique pour transformer les corps en terre.

Les cadavres sont placés dans des récipients hermétiques et entourés d’un mélange gonflant de luzerne et de sciure de bois.

Ces matières organiques s’accumulent rapidement et retiennent naturellement la chaleur, évitant ainsi les dépenses coûteuses en combustibles fossiles des crématoriums conventionnels.