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Le convoi de la liberté a causé des perturbations massives au Canada. Photo de Minas Panagiotakis / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

Qu’est-ce que c’est ?

Le site Convoi de la liberté (convoi de la liberté) est organisé par plusieurs groupes qui s’opposent aux mesures sanitaires liées au Covid, telles que les pass-vaccins et les mandats de port de masque.

D’autres organisateurs s’opposent à la hausse du prix de l’essence et s’inquiètent de l’augmentation du coût de la vie.

L’intention est que cinq convois partent de différentes régions de France, principalement du sud-ouest, du sud-est et de l’est de la France le mercredi 9 février et le jeudi 10 février avant de converger vers Paris le vendredi. De là, les convois partiront pour Bruxelles, avec pour objectif d’arriver le lundi 14 février.

Qui l’organise ?

Il n’y a pas d’organisateur unique, mais les groupes impliqués comprennent des groupes anti-vaccins et anti-mesures sanitaires, ainsi que les restes de certains manifestants “gilets jaunes” et le groupe catholique pur et dur Civitas. Aucun syndicat n’est impliqué.

Quelle sera l’ampleur du mouvement ?

Les manifestations au Canada ont provoqué des perturbations massives, allant jusqu’à bloquer la frontière avec les États-Unis, mais à ce stade, il semble que l’événement français sera beaucoup plus modeste.

Les organisateurs citent le chiffre de 290 000 personnes, mais il s’agit uniquement du nombre de membres de la page Facebook annonçant l’événement, et comme nous l’avons vu lors des manifestations des “gilets jaunes” – qui étaient également largement organisées sur Facebook au début – le nombre de personnes qui se présentent réellement aux manifestations est généralement beaucoup plus faible.

Les récentes manifestations contre le passeport vaccinal et d’autres mesures sanitaires, dont certaines ont été organisées par des groupes de “gilets jaunes”, n’ont attiré qu’un petit nombre de personnes.

Au Canada, la plupart des perturbations sont dues à l’implication de chauffeurs routiers qui bloquent les routes avec leurs véhicules.

En France, aucun des syndicats de transporteurs n’a soutenu les manifestations et il y a un autre problème : au Canada, de nombreux camionneurs sont indépendants et possèdent leurs propres véhicules, alors qu’en France, la majorité des chauffeurs routiers sont des employés et ne possèdent donc pas le camion.

“Donc prendre un véhicule qui ne vous appartient pas, un week-end, pour l’utiliser pour une action évidemment illégale, ça peut vous attirer des ennuis”, a déclaré Guillaume Farde, consultant en sécurité, à BFM TV. “Ce ne seront probablement pas des camionneurs, mais d’autres personnes qui viendront avec leur propre véhicule, donc c’est plus difficile à anticiper pour les services de renseignement.”

Quels types d’actions seront concernés ?

Différents groupes appellent à des choses différentes, certains préconisent un “blocus complet et une interruption de l’approvisionnement en nourriture et en carburant” tandis que d’autres appellent à une manifestation plus pacifique.

Une méthode de protestation populaire en France est le barrage roulant, où un groupe de chauffeurs de camions se répartit et roule très lentement sur les routes principales, provoquant d’énormes embouteillages. Cependant, cela dépend de la disponibilité de suffisamment de véhicules pour faire fonctionner le barrage.

La police est-elle inquiète ?

Un briefing interne des services de renseignement qui a été divulgué aux médias français indique que le mouvement est “loin d’être solidement structuré” mais qu’il sera néanmoins surveillé de près.

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a déclaré à BFM TV qu’il n’y a “aucune information qui nous dise que cela s’organise dans des proportions qui seraient significatives”.

Il a cependant ajouté que si des perturbations et des routes sont bloquées, la réponse sera “extrêmement forte”.