Le régulateur médical français a conseillé de lever la suspension du vaccin Covid de Moderna, mais uniquement pour les plus de 30 ans.

La Haute Autorité de Santé (HAS) a recommandé que le vaccin Moderna soit à nouveau disponible pour les rappels et les premières injections, mais uniquement pour les personnes âgées de plus de 30 ans.

La France a suspendu l’utilisation de Moderna pour tous les groupes de population le 15 octobre après que plusieurs pays scandinaves aient mis en garde contre un lien possible entre le vaccin de fabrication américaine et les inflammations cardiaques chez les jeunes.

Les jeunes hommes semblent particulièrement vulnérables, selon une étude nordique non encore publiée.

Une autre étude française a suggéré que le vaccin Moderna était environ cinq fois plus susceptible d’entraîner une myocardite que le vaccin Pfizer (qui est actuellement la marque la plus utilisée en France).

En juillet, l’Agence européenne des médicaments a reconnu l’existence d’un lien potentiel entre l’inflammation cardiaque et les vaccins Moderna et Pfizer-BioNTech. Mais elle a souligné que ces cas étaient extrêmement rares et que les avantages de la vaccination l’emportaient sur les risques.

Dans un communiqué publié lundi, la HAS a déclaré que des données supplémentaires étaient nécessaires avant que les vaccins Moderna puissent être considérés comme sûrs pour les jeunes.

Elle a cependant suggéré que chez les plus de 30 ans, une première vaccination avec le vaccin Moderna offrait une protection marginalement meilleure que l’alternative Pfizer. Elle a indiqué que des demi-doses du vaccin Moderna seraient utiles comme injection de rappel pour les groupes à risque de plus de 30 ans.

Bien que les avis publiés par la HAS ne soient pas juridiquement contraignants, ses recherches et ses recommandations contribuent à l’élaboration de la politique de santé du gouvernement français.

87,1 % de la population française totale est maintenant entièrement vaccinée. Cette proportion en constante augmentation a permis de réduire les taux d’hospitalisation. Plus de 3 millions de rappels ont également été administrés.