La Turquie riposte aux critiques

Le président français Emmanuel Macron regarde lors d’une visite à l’intérieur de la chapelle de la forteresse Santa Cruz à Oran, le 27 août 2022. Photo : Ludovic MARIN/AFP

Lors d’une visite dans l’ancienne colonie française visant à rétablir des liens difficiles, Emmanuel Macron a semblé vendredi mettre en garde les jeunes Algériens et Africains contre la manipulation par des “réseaux” influencés par la Turquie, la Russie et la Chine qui présentent la France comme un “ennemi”.

“Il y a une immense manipulation”, a déclaré M. Macron aux journalistes, “Beaucoup de militants de l’islam politique ont un ennemi : La France. Beaucoup de réseaux qui sont poussés secrètement – … par la Turquie… par la Russie… par la Chine – ont un ennemi : la France.
ennemi : la France.”

Le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères, Tanju Bilgic, a condamné ce qu’il a décrit comme les commentaires “extrêmement malheureux” du dirigeant français.

“Il est inacceptable que (…) Macron, qui a des difficultés à affronter son passé colonial en Afrique, en particulier en Algérie, essaie de se débarrasser de son passé colonial en accusant d’autres pays, y compris notre pays”, a-t-il déclaré dans un communiqué.
déclaration.

“Nous espérons que la France atteindra la maturité nécessaire pour faire face à son passé colonial sans accuser d’autres pays, y compris notre pays, le plus tôt possible.”

La visite de trois jours de Macron en Algérie cette semaine a visé à tourner la page sur des mois de tensions avec le pays d’Afrique du Nord, qui plus tôt cette année a marqué six décennies d’indépendance après 132 ans de domination française.

Elle intervient également alors que les puissances européennes s’efforcent de remplacer les importations d’énergie russe après l’invasion de l’Ukraine, notamment par des approvisionnements en provenance d’Algérie, premier exportateur de gaz d’Afrique.