Les perquisitions effectuées la semaine dernière au siège social de Paris et à la fonderie d’Aluminium Dunkerque s’inscrivent dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte en juillet dernier et menée par une brigade spécialisée dans la criminalité financière, a indiqué une source proche du dossier, confirmant une information du Financial Times.
Gupta et sa société Liberty Steel étaient autrefois considérés comme le sauveur de la sidérurgie britannique.
Mais Liberty Steel, l’un des plus grands groupes sidérurgiques du monde, lutte pour sa survie depuis la faillite, en mars 2021, de Greensill Capital, le principal prêteur de sa société mère, Gupta Family Group (GFG) Alliance.
Les autorités britanniques enquêtent également sur l’Alliance GFG.
“Les autorités françaises sont venues dans nos bureaux à Paris la semaine dernière dans le cadre de l’enquête en cours”, a déclaré à l’AFP un porte-parole de GFG Alliance.
“Nous rejetons fermement toute suggestion d’actions répréhensibles et nous continuons à coopérer pleinement avec les autorités françaises pour les aider à boucler rapidement le dossier”, a-t-il ajouté.
L’affaire française visait initialement un prêt garanti par l’Etat accordé par Greensill Capital à la fonderie Liberty Aluminium Poitou, propriété de GFG, a déclaré la source familière avec l’affaire.
Elle s’est ensuite étendue à Aluminium Dunkerque, la plus grande fonderie d’Europe, dont le rachat en octobre dernier par le fonds d’investissement American Industrial Partners (AIP) est contesté par GFG.
Selon le FT, l’enquête porte sur un accord conclu avec le groupe suisse de matières premières Glencore pour bloquer le rachat et sur l’utilisation de 25 millions d’euros provenant des comptes de la fonderie pour régler un litige avec Rio Tinto, le groupe minier anglo-australien qui a vendu la fonderie à GFG Alliance en 2018.