Une biche regarde dans une forêt brûlée suite à un incendie en Sud Gironde,

Une biche regarde dans une forêt brûlée suite à un incendie en Sud Gironde, près de Belin-Beliet, dans le sud-ouest de la France, le 13 août 2022. (Photo de Thibaud MORITZ / AFP)

Au-dessus d’eux, un hélicoptère scrute le paysage pour les avertir de la présence d’un incendie ou de toute personne qui chercherait à en déclencher un.

Ce sont les membres d’une équipe de police nouvellement créée qui viennent de commencer à patrouiller dans le sud-ouest de la France pour rechercher et arrêter les allumeurs de feu qui dévastent les forêts de la région.

Au cours de la semaine dernière, pas moins de 20 incendies se sont déclarés dans la forêt bordant la station balnéaire de Soulac-sur-Mer, dans le département de la Gironde, dans le sud-ouest de la France, indique la gendarmerie locale.

Si certains n’ont brûlé que 100 mètres carrés, le plus grand a dévoré 30 hectares de forêt.

Des arbres brûlés et des troncs calcinés bordent les chemins et les pistes cyclables qui sillonnent la forêt.

Pour mettre fin à la dévastation, les autorités locales ont envoyé une nouvelle unité, le peloton de vigilance forestière (PVF), composée de 15 gendarmes réservistes, d’un officier de police principal et de deux motocyclistes de la brigade mobile, avec l’appui de l’équipe d’intervention.
hélicoptère.

Répartis sur trois zones, les PVF patrouillent dans la forêt à moto, à vélo tout terrain ou en voiture, lorsque cela est possible, à la recherche d’allume-feu.

Mis en place la semaine dernière, ils ont commencé à patrouiller jeudi.

L’idée est que le PVF libère les pompiers qui ont été mis à rude épreuve dans la lutte contre les incendies qui, depuis mardi, ont brûlé 7 400 hectares de forêts de pins à l’extrémité sud de la Gironde.

“Après les grands incendies de juillet, nous avons observé une augmentation du nombre d’incendies volontaires”, a déclaré Martin Guespereau, sous-préfet chargé de la défense et de la sécurité de la région Nouvelle-Aquitaine, qui couvre la Gironde.

“Il y a une vingtaine d’incendies d’origine inconnue par jour en Gironde”.

Selon l’Office national des forêts (ONF), neuf incendies sur dix ont été déclenchés par des personnes – et trois sur dix de manière volontaire.

Forêt interdite d’accès

“Le peloton de vigilance forestière est une division d’appui, dont l’objectif est de prévenir, de détecter et éventuellement d’arrêter”, explique le capitaine Christophe Roque, qui a été chargé de constituer l’équipe.

Des panneaux rouges et blancs à l’orée de la forêt de Soulac-sur-Mer informent les promeneurs qu’en raison du risque “très grave” d’incendie, la forêt est interdite au public jusqu’à nouvel ordre – et ce depuis le 11 août.

Quelques cyclistes sont néanmoins sortis sur les sentiers samedi, et ont été rapidement interceptés par les gendarmes du PVF.

“Dès qu’on croise quelqu’un, on prend son identité”, explique un membre de l’équipe, Bruno Kechtoff. “Parce que si on croise plusieurs fois la même personne, alors ça devient suspect”.

Un message arrive à la radio : deux foyers d’incendie distants d’à peine 500 mètres, près de Bazas, au sud de Bordeaux, la capitale régionale. Un habitant signale avoir vu un individu sur une mobylette portant un pantalon “à bordure jaune””.

L’hélicoptère de la LVF se dirige vers Bazas, à 130 kilomètres (80 miles) de là.

L’endroit où ils seront envoyés dépend de l’endroit où les prochains incendies se déclareront, explique l’agent Jeremy Hernandez. “Nous avons été appelés ici en urgence mais nous pouvons nous déplacer si d’autres zones sont concernées”.

Puis ils sont dans leur voiture et partent, sirène hurlante, à la recherche d’un quad signalé dans les bois.