La police française est sur le point d'élucider le meurtre d'une famille britannique dans les Alpes.

La fusillade a eu lieu près du petit village alpin de Chevaline. Photo de JEAN-PIERRE CLATOT / AFP

En septembre 2012, Saad al-Hilli, un touriste britannique de 50 ans d’origine irakienne, et sa femme Iqbal ont été abattus devant leurs deux jeunes filles sur un parking forestier près du lac d’Annecy, près de la frontière française avec la Suisse.

La mère d’Iqbal a également été tuée dans cette attaque de type “exécution”, ainsi qu’un cycliste français qui est apparemment tombé sur la scène sur une route de montagne isolée.

Les enquêteurs français s’efforcent depuis plus de neuf ans d’identifier le mobile de ces meurtres.

Un homme anonyme a été retenu pour interrogatoire à la mi-janvier, ce qui a fait naître l’espoir d’une percée, mais il a été relâché un jour plus tard et écarté de la liste des suspects.

“Je pense que nous y sommes presque”, a déclaré Line Bonnet, procureur de la République d’Annecy, dans une interview au quotidien suisse la Tribune de Genève.

“Nous allons réussir grâce aux preuves scientifiques”, a-t-elle ajouté.

Saad al-Hilli, 50 ans, sa femme de 47 ans et sa belle-mère de 74 ans ont été tués dans un parking isolé près du village de Chevaline.

Chacun a reçu plusieurs balles dans la tête. Plus de deux douzaines de douilles de balles ont été retrouvées près de leur break BMW immatriculé en Grande-Bretagne.

Les deux filles du couple, âgées de sept et quatre ans à l’époque, ont survécu à l’attaque, bien que la plus âgée ait été blessée par balle et sévèrement battue.

Sylvain Mollier, un cycliste français de 45 ans, considéré comme un spectateur innocent, a été retrouvé mort à proximité.

“Ce n’est pas du tout une affaire classée”, a déclaré Mme Bonnet, qui a pris ses fonctions en septembre 2021.

Elle a dit que trois personnes travaillaient sur le meurtre à plein temps.

“Ils ont décidé de recommencer depuis le début et de vérifier tous les dossiers scellés… Nous détenons régulièrement des personnes afin de pouvoir fermer les portes, les unes après les autres”.

L’homme détenu pour interrogatoire en janvier avait pris part à une récente reconstitution de la scène du crime en tant que témoin.

Le journal local Le Dauphine Libere l’a identifié comme étant le motocycliste mystérieux qui avait été vu près du lieu du meurtre en 2012.

Les procureurs ont refusé de confirmer s’il s’agissait du même homme.

Le motocycliste a été retrouvé en 2015 après que la police a passé en revue les 4 000 numéros de téléphone portable enregistrés dans la région le jour des meurtres et a appelé chacun d’entre eux.