Le réseau était dirigé par des migrants kurdes irakiens et disposait d’une plate-forme logistique à Lille, une ville du nord de la France située à environ 100 kilomètres des plages de Calais, au nord de la Manche, qui sont utilisées pour les traversées.
Trois hommes irakiens ont été inculpés, ainsi que trois suspects français après leur arrestation lundi.
La police a découvert “une véritable usine de fourniture de matériel nautique” à Lille, a déclaré à l’AFP Xavier Delrieu, directeur de l’Ocriest, l’agence française de lutte contre l’immigration.
Dans ce qui est la plus grosse saisie de matériel jamais réalisée, ils ont trouvé 13 bateaux gonflables, 14 moteurs hors-bord, 700 gilets de sauvetage, 100 pompes et 700 litres de carburant, a déclaré M. Delrieu.
Le groupe est soupçonné d’avoir organisé 80 traversées de la Manche au cours de l’été, dont 50 ont été couronnées de succès, les passeurs empochant environ 80 000 euros pour chacune d’entre elles.
Les arrestations ont eu lieu grâce à l’échange de renseignements entre les autorités allemandes, néerlandaises, belges et britanniques qui tentent de réprimer les migrants traversant la Manche en bateau.
L’alerte initiale a été donnée après qu’un contrôle des gardes-frontières ait découvert un groupe de jeunes Français transportant des structures gonflables de l’Allemagne vers les Pays-Bas.
Plus de migrants ont traversé la Manche vers le Royaume-Uni depuis le nord de la France depuis le début de l’année que pendant toute l’année 2021, selon les chiffres du gouvernement britannique du 13 septembre.
Depuis le début de l’année, 28 561 personnes ont effectué le dangereux voyage sur l’une des routes maritimes les plus fréquentées du monde, selon les chiffres provisoires du ministère de la défense.
