La France va créer un ambassadeur LGBTQ pour promouvoir les droits dans le monde entier.

Le Premier ministre Elisabeth Borne a annoncé la création de ce poste, ainsi que le financement de la création de (Photo : REMY GABALDA / AFP)

Le nouvel envoyé coordonnera la politique du ministère des Affaires étrangères et sera “la voix de la France” pour la promotion des droits LGBTQ, a déclaré Mme Borne lors du 40e anniversaire de l’abolition par la France d’une loi datant de la Seconde Guerre mondiale et discriminant les homosexuels.

L’ambassadeur, qui sera nommé d’ici la fin de l’année, “fera campagne pour la dépénalisation partout de l’homosexualité et de la transidentité”, a-t-elle déclaré lors d’une visite à un centre LGBTQ à Orléans, dans le centre de la France.

Mme Borne a également annoncé un fonds de 3 millions d’euros pour ajouter 10 nouveaux centres LGBTQ aux 35 déjà en activité en France, qui ont été créés pour aider les personnes lesbiennes, gays, bi et trans, ainsi que celles ayant d’autres identités sexuelles, “qui ne savent pas vers qui se tourner”.

Borne a déclaré que la discrimination “continue d’exclure, de blesser et parfois même de tuer” les personnes LGBTQ.

Elle a ajouté : “La bataille pour les esprits n’est pas encore gagnée”.

Borne a insisté sur le fait qu’il n’y avait “aucune ambivalence” parmi les membres du gouvernement du président Emmanuel Macron sur leur engagement en faveur des droits LGBTQ.

Mais elle a reconnu qu’il y avait eu des “commentaires blessants” envers les personnes LGBTQ, une référence à la ministre des Affaires régionales Caroline Cayeux, qui a rejoint le gouvernement lors d’un remaniement le mois dernier et qui a été accusée d’homophobie pour ses commentaires contre le mariage et l’adoption homosexuels.

S’exprimant devant le Sénat en 2013, Mme Cayeux a déclaré que les projets de légalisation du mariage homosexuel allaient à l’époque “contre nature”.

Elle a ensuite suscité l’indignation le mois dernier lorsque, dans une tentative apparente de se défendre, elle a déclaré : “Je dois dire que j’ai beaucoup d’amis parmi ces personnes”.

La femme de 73 ans s’est ensuite excusée sur Twitter, déclarant que ses remarques étaient “inappropriées”.