Les autorités sanitaires françaises ont recommandé la vaccination des enfants âgés de 5 à 11 ans qui présentent un “risque élevé de développer une forme grave” de Covid-19.

La vaccination est également recommandée pour les enfants qui vivent avec ou sont proches de personnes qui, pour des raisons de santé, ne peuvent pas être vaccinées.

Au moins 360 000 enfants, selon les chiffres officiels, souffrant de diverses maladies chroniques – y compris des maladies cardiaques, des malformations cardiaques, des maladies pulmonaires graves, des cancers, des maladies rénales, des maladies du foie ou des formes graves d’asthme – seraient éligibles, a déclaré la Haute Autorité de Santé (HAS).

En France, la HAS est consultative et c’est au gouvernement de définir la politique, mais il est rare que le gouvernement aille à l’encontre de l’avis de la HAS.

Sur le sujet des vaccins pour tous les 5-11 ans, le ministre de la santé Olivier Véran a déclaré dans son discours de la semaine dernière qu’une consultation était en cours. Il a précisé qu’une décision serait prise à ce sujet au cours de la nouvelle année.

“Les médecins pourront aussi proposer cette vaccination aux enfants qui ont des pathologies rares qui ne sont pas sur la liste mais pour lesquelles il y a aussi un risque”, a expliqué à Franceinfo Daniel Floret, vice-président de la commission technique des vaccinations de la HAS.

“C’est aussi recommandé pour les enfants proches de personnes immunodéprimées parce qu’ils ont une protection très limitée, qui répondent mal aux vaccins, donc vacciner leur entourage est une façon de les protéger.”

Une dose plus faible du vaccin Pfizer/BioNTech Covid-19, trois fois plus faible que la dose pour les adultes, est disponible pour les enfants qui entrent dans la catégorie des personnes vulnérables.

Cette recommandation intervient une semaine après que l’Agence européenne des médicaments ait recommandé une dose de 10 microgrammes du vaccin Pfizer Covid-19 pour tous les enfants âgés de cinq à onze ans.

La HAS n’a pas encore publié son avis sur ce sujet.

“On sait que les enfants ont le plus souvent des formes bénignes de la maladie et que le bénéfice individuel de la vaccination n’est donc pas aussi évident que chez les adultes ou chez les enfants qui ont des facteurs de risque”, a déclaré Floret, expliquant que la HAS attendait des données complémentaires en provenance des États-Unis.

“Nous aurons bientôt les données de l’expérience américaine puisque les Américains auront vacciné plusieurs millions d’enfants, donc s’il y a des problèmes particuliers de tolérance, cela apparaîtra dans les essais cliniques”, a-t-il précisé.