La France pourrait mettre fin à la réglementation sur les masques

Le ministre français de la Santé, Olivier Veran, quitte l’Elysée à l’issue du conseil des ministres hebdomadaire. Photo de Ludovic MARIN / AFP

Olivier Véran, au micro de France Info mercredi matin, a évoqué la possibilité de mettre fin à la règle du masque et d’assouplir l’obligation du carnet de vaccination dès le mois prochain, si la situation sanitaire continue de s’améliorer.

Il a déclaré sur France Info : “Si nous continuons sur cette dynamique, nous pourrons sortir de la vague actuelle dans quelques semaines.

“Il y a une nette amélioration partout, même s’il y a encore beaucoup de patients à l’hôpital.

“Si nous suivons cette dynamique, 15 jours après le 28 février, ce qui nous amène à la mi-mars, nous pourrions commencer à envisager sérieusement la question du port du masque à l’intérieur, pour les adultes et les enfants.

“Nous pourrions aussi commencer à réduire le laissez-passer vaccinal, mais le maintenir dans les lieux à très haut risque, comme les boîtes de nuit, et là, ce serait jusqu’à fin mars, début avril.”

Le gouvernement français a déjà annoncé un calendrier d’assouplissement des mesures sanitaires, qui comprend l’assouplissement des règles actuelles en matière de masques à partir du 28 février – à partir de cette date, les masques ne seront plus obligatoires dans les lieux où le pass-vaccin est délivré (par exemple les bars, les cafés, les sites touristiques et les remontées mécaniques), mais ils seront toujours obligatoires dans les transports publics.

Ils restent obligatoires dans les autres espaces intérieurs tels que les magasins et les lieux de travail, tandis que les enfants sont tenus de les porter en classe.

Il n’y a actuellement aucune date limite pour l’utilisation du carnet de vaccination – qui, depuis mardi, nécessite un rappel pour rester valide – mais d’autres ministres ont précédemment évoqué la mi-mars ou le début avril comme date possible pour son abandon.

La cinquième vague de Covid, pilotée par Omicron, continue de fondre rapidement en France, avec un nombre de cas en chute libre, mais la pression sur les hôpitaux reste forte avec 3 235 patients Covid en soins intensifs, soit un taux d’occupation de 64 %.

Le graphique de Covidtracker.fr montre le nombre total de cas signalés en France au cours des deux derniers mois, avec les cas Omicron en rouge et Delta en gris. Graphique : Covidtracker.fr

Lors de son point de presse hebdomadaire, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a rappelé que, bien que la situation s’améliore, la pression sur les hôpitaux et le personnel de santé reste très élevée, certains hôpitaux étant encore contraints d’annuler des opérations chirurgicales non urgentes.

Lors des phases précédentes de la pandémie, le Covid a utilisé 3 000 patients en soins intensifs comme chiffre au-delà duquel la pression sur les services de santé nécessite des restrictions supplémentaires. Au cours de la semaine dernière, les admissions en soins intensifs ont diminué de 9 % et les décès dans les hôpitaux du Covid de 10 %, bien que le taux de mortalité quotidien moyen reste élevé, à 256 personnes.