La France ouvre une enquête pour fraude fiscale concernant des cabinets de conseil au sein du gouvernement

Photo de Ludovic Marin / AFP

Le parquet national financier (PNF) a indiqué dans un communiqué qu’il avait ouvert le 31 mars une enquête préliminaire sur le blanchiment des produits de la fraude fiscale après le rapport de la chambre haute du Sénat.

L’enquête du Sénat a conclu ce mois-ci que les dépenses publiques en consultants avaient plus que doublé entre 2018 et 2021, atteignant plus d’un milliard d’euros l’année dernière, un record.

L’enquête, qui dénonce un “phénomène tentaculaire”, a également épinglé le géant américain McKinsey, qui n’a pas payé d’impôt sur les sociétés au cours des dix dernières années, malgré la déclaration d’un chiffre d’affaires de 329 millions d’euros en France – ce que McKinsey dément.

Le communiqué du PNF ne donne pas d’autres détails et ne nomme aucune entité.

La controverse s’est avérée très malvenue pour Macron, un ancien banquier d’affaires, qualifié de président des riches par la gauche tout au long de son mandat.

Elle a également éclaté à un moment où il cherche à trouver un élan pour sa campagne avant le premier tour des élections dimanche, face à un défi lancé par la résurgence du leader d’extrême droite Marine Le Pen.

Macron a défendu le recours à des consultants, soulignant qu’il s’agit d’une pratique courante pour les gouvernements du monde entier.

Il a nié que quelque chose de “trouble” ait été à l’œuvre et a fait valoir que les politiques de marchés publics avaient été strictement suivies et qu’une aide supplémentaire avait été nécessaire pendant la pandémie de Covid-19, lorsque les ministères et les fonctionnaires étaient à bout de souffle