La France n'exclut pas de retirer ses forces spéciales du Burkina Faso.

Des soldats de l’armée française patrouillent dans une zone rurale pendant l’opération Barkhane dans le nord du Burkina Faso, en novembre 2019. Le président français Emmanuel Macron a officiellement mis fin ce mois-ci à l’opération Barkhane qui a aidé les pays du Sahel à lutter contre les insurrections islamistes. Photo : MICHELE CATTANI / AFP

“La révision de notre stratégie globale en Afrique nous oblige à remettre en question tous les aspects de notre présence, y compris nos forces spéciales”, a déclaré M. Lecornu au Journal du Dimanche.

L’unité Sabre basée près de Ouagadougou, la capitale du Burkina, “a joué un rôle clé dans la lutte contre le terrorisme au Sahel”, a ajouté M. Lecornu.

Mais le ressentiment s’est accru dans l’ancienne colonie française après des années d’efforts anti-jihadistes qui n’ont pas réussi à mettre fin aux attaques des insurgés qui ont tué des milliers de personnes et forcé des millions d’autres à quitter leur foyer.

Vendredi, la police a utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser une foule de plusieurs centaines de manifestants qui se dirigeaient vers l’ambassade de France à Ouagadougou.

Le président français Emmanuel Macron a officiellement mis fin ce mois-ci à l’opération Barkhane qui a aidé les pays du Sahel à lutter contre les insurrections islamistes, annonçant une révision de six mois de la stratégie militaire de la France dans la région.

Macron plus tôt cette année, alors que les relations se sont dégradées avec les dirigeants militaires qui ont chassé le gouvernement élu par un coup d’État en 2020.

Cela a réduit le nombre de soldats français dans le Sahel à environ 3 000 actuellement, contre 5 500.

“Nous travaillons à une réorganisation de nos bases militaires existantes. Elles doivent conserver certaines capacités, pour protéger nos citoyens par exemple, mais doivent aussi s’orienter davantage vers la formation des armées locales”, a déclaré M. Lecornu.

“Il ne s’agit plus de combattre le terrorisme ‘à la place’ de nos partenaires, mais de le faire avec eux, à leurs côtés”, a-t-il ajouté.