Le carnet de santé est obligatoire pour toute personne en France qui souhaite accéder à des lieux tels que les salles de sport, les restaurants et les cinémas. Pour être en possession d’un laissez-passer sanitaire valide, il faut être complètement vacciné, être récemment remis de la Covid ou avoir les résultats d’un test négatif. Mais beaucoup de gens font semblant.

Quelque 110 000 faux carnets de santé sont en circulation en France, a indiqué jeudi le ministère de l’Intérieur, qui a lancé des centaines d’enquêtes contre les fabricants et les utilisateurs de ces documents falsifiés.

Le carnet de santé, attestant d’une vaccination, d’une guérison Covid ou d’un résultat négatif récent, est nécessaire pour accéder aux transports publics, aux restaurants et aux événements culturels.

En enquêtant sur les utilisateurs et les distributeurs de faux documents, la police a découvert que le personnel médical est parfois complice de la fraude, a déclaré le ministre de l’Intérieur Gerald Darmanin.

“Le problème des faux carnets de santé, c’est qu’ils impliquent souvent la collusion de vrais médecins ou de vraies infirmières”, a-t-il déclaré à la chaîne France 2.

Cela rend les infractions “très difficiles à prouver”.

Une centaine de personnes ont été arrêtées à la suite de 400 enquêtes depuis que le passeport santé est devenu obligatoire dans certains secteurs de la vie publique, a indiqué M. Darmanin.

Elles risquent jusqu’à cinq ans de prison, a-t-il dit, ajoutant que certaines ont déjà été condamnées à des peines de prison avec sursis ou réelles.

Le mois dernier, un médecin qui aurait vendu au moins 220 faux carnets de santé en région parisienne a été mis en examen et placé en détention.

M. Darmanin a déclaré qu’il était favorable à l’abandon des poursuites contre les utilisateurs de faux carnets de santé qui acceptent d’en obtenir un vrai légalement.

Le gouvernement français a averti que le nombre de patients de Covid en soins intensifs pourrait atteindre 4.000 pendant la période de Noël, contre 3.000 actuellement.

Il encourage les rappels de vaccins pour contrôler le pire de l’attaque de la variante Omicron, et a prévenu que les cartes de santé ne seront plus valables à partir de la mi-janvier à moins que les détenteurs n’obtiennent un complément de vaccin.