Finis les tests PCR/antigènes, les ramassages d’urgence à l’école et les multiples attestations à remplir : voici comment le protocole Covid change dans les écoles françaises.

La France a annoncé lundi un assouplissement des règles Covid pour les écoles, alors que le nombre record de cas a entraîné la fermeture de milliers de classes et suscité l’inquiétude des parents et des enseignants.

Le Premier ministre Jean Castex a déclaré à la chaîne de télévision France 2 que plus de 10 000 cours, soit 2 % du total, avaient dû être annulés en raison de l’apparition de coronavirus, mais que le gouvernement n’allait pas “fermer les écoles ou le pays”.

La France a connu plus de 125 000 décès depuis le début de la pandémie et a enregistré lundi 93 896 nouveaux cas de coronavirus, alors que la variante Omicron, hautement contagieuse, fait grimper les infections quotidiennes à des niveaux record.

Selon le premier changement, à partir de mardi, les parents ne seront plus obligés d’aller chercher immédiatement leur enfant pour un test Covid s’il est un cas contact d’une personne atteinte du virus. Au lieu de cela, ils pourront attendre la fin de la journée scolaire.

Trois autotests, effectués le jour du contact, ainsi que les jours 2 et 4, seront jugés suffisants pour les cas de contact, plutôt que des tests dans un site officiellement approuvé, les parents signant un seul certificat pour confirmer les trois résultats.

Vous pouvez trouver un modèle pour une telle attestation ici – mais vous devriez changer le titre en : Réalisation d’autotestset fournir les dates pour toutes les dates où votre enfant a passé des autotests.

Avant les nouvelles règles, les élèves devaient d’abord passer un test PCR ou antigénique immédiatement après avoir appris qu’ils avaient été en contact avec un camarade infecté. Ils devaient ensuite effectuer des autotests les jours 2 et 4 suivant le test initial. Les parents devaient signer des attestations individuelles déclarant que les autotests avaient été effectués.

Les kits de test, disponibles en pharmacie, seront gratuits.

Un assistant enseignant vérifiant les résultats des tests à l’extérieur d’une école primaire de Paris a déclaré mardi : “Nous sommes totalement désorientés entre les règles du dernier protocole et celles du nouveau protocole qui vient d’être annoncé. Pour les enfants, c’est terrible de devoir faire tous ces tests”.

Le SNUipp-FSU, premier syndicat français d’enseignants du primaire, qui a dénoncé le “désordre indescriptible” du système scolaire et “un fort sentiment d’abandon et de colère chez les personnels”, a appelé à une grève nationale jeudi.

La plupart des autres syndicats d’enseignants du pays se sont ralliés à cette proposition.

La secrétaire générale du SNUipp-FSU, Guislaine David, n’a pas été impressionnée par l’annonce de Castex.

“Elle affiche un mépris total pour les enseignants qui sont sur le terrain. Cela ne va absolument pas réduire le nombre de contaminations à l’école”, a-t-elle déclaré.

“Au contraire, cela va les décupler, car une attestation sur l’honneur des parents est désormais suffisante”.

Plus de 100 000 personnes à travers la France ont protesté samedi contre ce qu’ils disent être des plans du gouvernement pour restreindre davantage les droits des personnes non vaccinées.