En France, un bus sans conducteur est devenu le premier véhicule européen autorisé à circuler de manière totalement autonome sur la voie publique.
La navette sans conducteur EZ10, qui peut transporter jusqu’à 12 passagers, effectue depuis mars des trajets d’essai sur un campus médical dans la ville de Toulouse, dans le sud-ouest du pays.
Mais la semaine dernière, le ministre français des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, et le ministère de la Transition écologique ont approuvé l’utilisation du bus sans accompagnateur humain à bord.
“Il s’agit d’une étape importante vers la commercialisation réelle de la conduite autonome, tant sur les grands sites privés que sur les routes publiques”, a déclaré Benoit Perrin, directeur général du développeur du véhicule, EasyMile.
L’autorisation fait d’EasyMile le premier constructeur de véhicules sans conducteur en Europe à être autorisé à faire circuler une navette autonome parmi d’autres véhicules, des piétons et des cyclistes sans supervision embarquée sur une voie publique, a déclaré la société.
Niveau quatre
La suppression du superviseur humain signifie que la navette EZ10 fonctionne désormais au niveau 4 de l’échelle d’automatisation de la Société des Ingénieurs (SAE).
À ce niveau, un véhicule est capable de fonctionner de manière autonome dans un certain nombre de limites, comme par exemple sur un itinéraire fixe de 600 m, dans ce cas.
En comparaison, la fonction d’auto-conduite complète d’une voiture électrique Tesla est de niveau 2 sur l’échelle SAE. Il s’agit d’une “automatisation partielle”, ce qui signifie qu’une personne doit rester engagée dans la conduite du véhicule à tout moment.
Bien que la supervision humaine à bord ne soit plus nécessaire, la navette peut toujours faire l’objet d’une “supervision à distance”, selon EasyMile.
Cela signifie qu’à l’avenir, un seul centre de contrôle sera en mesure de gérer une flotte de plusieurs véhicules autonomes, a ajouté la société.