Interpol a minimisé la controverse autour du nouveau président élu de l’organisation internationale de police.

Le général émirati Ahmed Al-Raisi, qui a été accusé de superviser des actes de torture, a été choisi aujourd’hui pour ce rôle.

“A ce stade, il s’agit d’une accusation, mais bien sûr, nous en sommes conscients”, a déclaré le Secrétaire général d’Interpol, Jürgen Stock, en réponse à une question visant à déterminer si cette élection portait atteinte à la crédibilité de l’organisation basée à Lyon.

“Il y a aussi la présomption d’innocence, mais l’assemblée générale a pris une décision aujourd’hui et a élu Al-Raisi comme nouveau président d’Interpol.”

Al-Raisi, inspecteur général au ministère de l’Intérieur des Emirats arabes unis, était déjà membre du comité exécutif d’Interpol.

Il a été lié à la torture de prisonniers politiques de premier plan dans son pays, notamment Ahmed Mansoor, un dissident émirati, et Michael Hedges, un universitaire britannique qui a été accusé d’espionnage en 2018 et condamné à la prison à vie. Hedges a ensuite été gracié, mais Mansoor reste en prison.

Des plaintes pénales ont été déposées contre lui dans cinq pays, notamment en France, où Interpol a son siège, et en Turquie, où l’élection a eu lieu.

“L’assemblée générale a élu 11 nouveaux membres. Le comité exécutif est composé de 13 membres, quatre d’Europe, trois d’Asie, trois d’Afrique et trois des Amériques, qui sont présidés par le président d’Interpol, qui est aussi le président de l’organe de contrôle, le président de l’assemblée générale”, a expliqué M. Stock.

“Mais aucun membre du comité exécutif n’est impliqué dans le travail quotidien. C’est mon rôle en tant que secrétaire général.

“Je poursuis mon travail avec le comité exécutif. Nous avons introduit, ici même à Istanbul, d’importantes réformes sur la gouvernance de l’organisation, renforçant fortement la responsabilité, l’intégrité, la transparence et la neutralité de l’organisation.

“Nous avons également approuvé une augmentation significative de nos contributions statutaires ici. Et donc cela indique la confiance que l’organisation et ses 195 pays membres placent dans le fonctionnement quotidien de l’organisation.”