Le 75e Festival de Cannes s’achèvera samedi avec la remise de la Palme d’or et des autres prix sélectionnés par le jury de neuf membres présidé par l’acteur français Vincent Lindon.

La cérémonie de clôture met un terme à un Cannes qui a tenté de ressusciter l’extravagance annuelle de la France qui a été annulée en 2020 par la pandémie et a connu des foules modestes l’année dernière.

Le festival de cette année a également eu pour toile de fond la guerre en Ukraine, qui a suscité des protestations sur le tapis rouge et un dialogue sur l’utilité du cinéma en temps de guerre.

Mais qu’est-ce qui va gagner ? La Palme, l’une des récompenses les plus prestigieuses du cinéma, est réputée impossible à prédire, car elle dépend entièrement des délibérations du jury qui se déroulent à huis clos.

L’année dernière, le thriller d’horreur corporelle français Titane a remporté le prix, faisant de la réalisatrice Julia Decournau la deuxième femme cinéaste à remporter la Palme.

En 2019, Parasite de Bong Joon Ho a triomphé à Cannes avant de faire de même aux Oscars.

Parmi les films les mieux accueillis et susceptibles de remporter la Palme, on peut discuter – et il y a toujours des discussions à Cannes – du drame belge Close, de Lukas Dhont, du néo-noir coréen tortueux Decision to Leave, de Park Chan-wook, du drame roumain R.M.N., de Cristian Mungiu, de la satire sociale Triangle of Sadness, de Ruben Ostlund, et du récit semi-autobiographique Armageddon Time, de James Gray, sur le New York des années 80.

Notre correspondant Frédéric Ponsard a demandé aux critiques de la presse internationale présents au festival leurs pronostics sur l’identité du lauréat de la Palme d’Or.

Pour le journaliste de ParisBCN, Vicenç Batalla, deux films ont retenu son attention : Armageddon Time et Pacification d’Albert Serra, un thriller qui se déroule en Polynésie française.

Trois films très différents ont retenu l’attention de Houda Ibrahim, de Radio France Internationale Moyen-Orient, même si elle n’a pas de favori.

“D’abord, le film iranien Les frères de Leila, qui dresse le portrait d’une famille iranienne, un portrait très audacieux. Et à travers cette famille, nous voyons la société iranienne et la transformation de cette société”, a déclaré Ibrahim à Euronews.

Elle a également souligné que Forever Young, un film français de Valeria Bruni-Tedeschi, et Tchaikovsky’s Wife du réalisateur russe Kirill Serebrennikov étaient des lauréats potentiels.