Pourquoi c'est devenu un peu mieux d'être indépendant en France

Photo par Brad Neathery sur Unsplash

Plus de trois millions de personnes sont considérées comme des “indépendants” en France, et leur vie est peut-être devenue un peu plus facile maintenant que la “loi en faveur de l’activité professionnelle indépendante” est officiellement entrée en vigueur.

Votée en février 2022 sous le premier mandat de Macron, la loi, qui est entrée en vigueur le 15 mai, vise à créer un environnement juridique, fiscal et social plus simple et surtout plus protecteur pour les “artisans, commerçants, micro-entrepreneurs et personnes exerçant une profession libérale.”

Qui est concerné par ces changements ?

Les changements pourraient avoir un impact sur les trois millions de “travailleurs indépendants” de France, qui comprennent toutes sortes de travailleurs indépendants exerçant de nombreuses professions différentes.

Le statut d’indépendant en France que les lecteurs connaissent probablement le mieux est le suivant micro-entrepreneurmais de nombreux types de propriétaires de petites entreprises et d’entrepreneurs sont également considérés comme des micro-entrepreneurs. travailleurs indépendants.

Maintenant, voici les changements qui méritent d’être connus :

Une meilleure protection et séparation des biens personnels

L’un des changements les plus importants que cette loi apportera est une séparation plus claire entre les biens personnels et professionnels. A partir du 15 mai, les personnes enregistrées comme “indépendants” (micro-entrepreneur/entreprise individuelle) verront leur patrimoine personnel et professionnel automatiquement séparés. Cela signifie qu’en cas de contraintes financières professionnelles, notamment de créanciers, le patrimoine personnel de l’indépendant sera davantage protégé de la saisie en cas de difficultés. Cela inclut le lieu de résidence, les véhicules personnels et les biens mobiliers.

Cependant, le rapporteur de l’Assemblée, Marie-Christine Verdier-Jouclas, avait déjà prévenu : “Il ne faut pas s’attendre à des miracles, car les créanciers les plus importants, notamment les banques, continueront à exiger des garanties particulières sur certains actifs des entrepreneurs, y compris leurs biens personnels.”

Le ministre des petites et moyennes entreprises, Jean-Baptiste Lemoyne a déclaré : “Nous attendons des institutions bancaires qu’elles prennent toutes leurs responsabilités dans la mise en œuvre de cette réforme. Nous serons très vigilants.”

Il sera plus facile de demander l’allocation de chômage pour les indépendants

Les travailleurs indépendants auront désormais plus de facilité à demander l'”allocation des travailleurs indépendants” (L’allocation pour les travailleurs indépendants), qui est essentiellement une allocation de chômage spécifiquement destinée aux travailleurs indépendants.

Désormais, ils doivent simplement être en mesure de démontrer qu’ils ont involontairement perdu leur emploi – ce qui signifie que l’activité qu’ils exerçaient en tant que travailleur indépendant n’est plus viable. Auparavant, les travailleurs indépendants devaient passer par le processus légal de “redressement ou de liquidation judiciaire” pour pouvoir prétendre à cette allocation. Désormais, la “cessation d’activité” peut être certifiée par un tiers de confiance, tel qu’un expert-comptable.

Pour bénéficier de cette allocation, les travailleurs indépendants doivent désormais justifier d’un revenu d’au moins 10 000 euros répartis sur plusieurs années. un des deux dernières années, contrairement à la règle précédente qui exigeait un minimum de 10 000 €. en moyenne au cours des deux derniers exercices. La prestation dépendra des revenus du travailleur, le montant maximum étant de 800 € par mois, et le minimum de 600 €.

La prestation peut être versée pendant six mois (182 jours) au maximum et n’est pas renouvelable.

L’accès à la formation professionnelle (le “CFP”) sera facilité.

En contrepartie de la contribution à la formation professionnelle (CFP) à laquelle ils sont soumis, les travailleurs indépendants peuvent, sous certaines conditions, bénéficier d’un financement total ou partiel de leur formation professionnelle. Mais pour cela, ils doivent faire preuve de patience. Avec le code NAF de leur activité, ils doivent identifier le fonds d’accès à la formation (FAF) dont ils relèvent. Pour leur faciliter la tâche, le législateur a répertorié les différents FAF sur le site entreprendre.service-public.fr.

Si vous vous demandez si votre activité professionnelle correspond à cette définition, mais que vous n’en êtes pas sûr, vous pouvez vous rapprocher de l’organisme de formation dont vous dépendez. Chambres du Commerce et de l’Industrie. Sachez que certains domaines, comme la pratique du droit, par exemple, ne peuvent prétendre à ce statut.