La France prévoit de redémarrer l’ensemble de son parc nucléaire au début de l’année prochaine. L’entreprise publique EDF, l’un des plus grands producteurs d’énergie nucléaire au monde, tente d’éviter à tout prix les perturbations de son approvisionnement énergétique pendant l’hiver.

La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a déclaré que l’entreprise était d’accord avec le calendrier.

“Comme vous le savez, 32 réacteurs sont à l’arrêt, certains pour corrosion sous contrainte et d’autres pour maintenance courante”, a déclaré Mme Pannier-Runacher. “EDF s’est engagée à redémarrer tous les réacteurs cet hiver. Nous suivons de près la situation avec des mises à jour hebdomadaires et nous sommes particulièrement vigilants pour que ce calendrier soit respecté.”

Un calendrier ambitieux

Selon les projections d’EDF, 27 réacteurs nucléaires doivent redémarrer d’ici fin décembre, puis 5 autres entre début janvier et mi-février 2023.

Cependant, beaucoup s’interrogent sur la capacité de l’entreprise à le faire, notamment pour les 12 réacteurs arrêtés pour corrosion sous contrainte. Leur réparation nécessite des opérations longues et complexes. Le président de l’Autorité de sûreté nucléaire, Bernard Doroszczuk, a prévenu que d’autres problèmes pourraient également être détectés, conduisant à ces nouvelles fermetures.

Le Premier ministre, Elizabeth Borne, a exhorté la direction d’EDF à trouver rapidement des solutions pour éviter de devoir redémarrer les centrales à charbon cet hiver.

Cette baisse de production, couplée à l’utilisation réduite du gaz russe dans les centrales thermiques, continue de faire pression pour augmenter les prix. Le coût de gros du mégawatt a été multiplié par 10 en un an, atteignant 1000 €.