Le Prince Albert II de Monaco prend la parole lors d'une cérémonie à Brême.

Le prince Albert II de Monaco prend la parole lors d’une cérémonie à Brême, dans le nord de l’Allemagne, en juillet 2022. Deux hommes ont été inculpés dans le cadre d’un complot de diffamation contre l’entourage du prince. Photo : FOCKE STRANGMANN / AFP

Les suspects sont accusés d’avoir “couvert des attaques sur un système de traitement automatique de données”, ont indiqué à l’AFP les enquêteurs parisiens, confirmant une information de l’hebdomadaire Journal du Dimanche (JDD).

Les deux hommes – un homme d’affaires belge et un avocat monégasque – ont été arrêtés mardi dans le cadre d’une enquête de la cellule cybercriminalité de la police parisienne.

Ils sont soupçonnés d’être impliqués dans un site internet se faisant appeler “Dossiers du Rocher” (“The Rock Files”, en référence à Monaco par son surnom) qui hébergeait des vidéos, des conversations confidentielles par email et des articles hostiles traitant de
la promotion immobilière en principauté.

D’énormes sommes d’argent sont en jeu dans les transactions immobilières à Monaco, un micro-État où un mètre carré (11 pieds carrés) de surface habitable peut se vendre jusqu’à 100 000 euros (100 000 $).

Une plainte pénale a été déposée en novembre 2021 au sujet du site par quatre hommes, indique le JDD, les nommant comme le chef de cabinet d’Albert II Laurent Anselmi, l’avocat et ami d’enfance du prince Thierry Lacoste, la cour suprême….
Didier Linotte, président de la Cour suprême, et Claude Palmero, gestionnaire de fortune du prince.

Une source proche de l’enquête a déclaré au journal que les deux suspects inculpés cette semaine “jouaient probablement les seconds rôles dans une opération bien orchestrée”.

Ils ont ajouté que les méthodes utilisées, y compris le piratage de boîtes aux lettres électroniques privées ainsi que la création de sites web étrangers et le gonflement artificiel de leur trafic, nécessitaient “des ressources financières importantes”.

Les procureurs enquêtent toujours sur les crimes potentiels, y compris l’acquisition frauduleuse de données et l’interception de communications électroniques.