Comme de nombreux pays européens, la France est confrontée à une pénurie de professions qualifiées, notamment de chauffeurs routiers. Le Premier ministre a donc annoncé un nouveau programme de financement pour résoudre ce problème.

Le secteur français des transports déclare avoir environ 40 000 postes vacants, y compris pour les chauffeurs routiers, dont la pénurie se fait sentir dans toute l’Europe.

Au Royaume-Uni, cela se traduit par des rayons vides dans les supermarchés et des pénuries de carburant dans les stations-service. Bien que ces problèmes ne se fassent pas sentir en France, le secteur dit avoir du mal à recruter.

D’autre part, les niveaux de chômage français sont élevés – le Premier ministre affirme que la solution réside dans une meilleure formation et a dévoilé un programme de formation de 600 millions d’euros afin de garantir qu’environ 1,4 million de demandeurs d’emploi puissent être recyclés pour occuper les postes vacants.

Le site Plan d’investissement dans les compétences (plan d’investissement dans les compétences) vise tous les secteurs qui peinent à recruter, y compris l’hôtellerie, qui peine à attirer de nouveaux travailleurs depuis la réouverture des bars, cafés et restaurants.

Alexis Degouy, directeur général de l’Union Transport Logistique France, a déclaré à FranceInfo : “Nous avons plus de 40 000 emplois à proposer, et les annonces du Premier ministre sont les bienvenues, car chaque fois que nous parions sur la formation, nous avons raison.

“J’ajouterais juste un petit bémol, il ne faut pas trop centraliser et surtout laisser le champ libre aux entreprises et aux régions.”

Le plan d’investissement tel qu’il a été annoncé comporte trois volets :

  • Les petites entreprises – entre 50 et 300 employés – pourront bénéficier d’un fonds de formation de 600 millions d’euros pour recruter et former 35 000 nouveaux employés.
  • Une convention de 560 millions d’euros sera créée avec les bureaux de Pôle emploi, afin que des formations supplémentaires puissent être proposées à tous les demandeurs d’emploi, quels que soient leur âge et leurs qualifications antérieures.
  • Des dispositifs d’accompagnement individuel seront également créés pour les jeunes qui ne sont ni en emploi, ni en formation, ni en éducation.

Degouy a ajouté : “Dans notre secteur, c’est très clair, nous recherchons en permanence des chauffeurs de camions, mais aussi du personnel dans les entrepôts.

“C’est un secteur qui offre de nombreuses possibilités, et nous recherchons tous les profils. Il est également essentiel de former les moins jeunes, ceux qui se reconvertissent.

“Il faut rendre ce métier attractif. On pense souvent que le plus dur est de faire venir les salariés, plutôt que de les garder. Aujourd’hui, le chauffeur routier qui passe plusieurs semaines loin de sa famille n’est plus vraiment le cas.”

Il a ajouté que la profession n’avait pas attendu l’action du gouvernement sur la question des salaires et offrait déjà des incitations pour les nouveaux conducteurs et pour conserver les conducteurs actuels.

Les conducteurs en France bénéficient déjà d’installations relativement bonnes avec un réseau d’arrêts avec parking gratuit, des installations de douche et les restaurants Les Routiers qui offrent une nourriture chaude de bonne qualité mais bon marché aux conducteurs.

Malgré les postes non pourvus, les livraisons par camion se poursuivent en France et le pays n’a pas connu jusqu’à présent de pénurie généralisée de nourriture ou de carburant.